Plus d'un mois après le lancement des travaux antiérosifs dans le territoire de Lodja, une de grande agglomération de la province du Sankuru, une érosion menace notamment le marché central. La société civile locale appelle à l'accélération des travaux.
Pour Benoît Dadi, président de la société civile forces vives, il faut un coup de pouce sur ce qui est en train d'être fait par la société de génie civil, Airis Africa qui exécute ces travaux.
Au cours d'une interview accordée à 7SUR7.CD le samedi 14 janvier dernier, cet acteur de la société civile dit avoir reçu des explications de la société qui exécute ces travaux sur la lenteur observée ce dernier temps.
“Qu'on accélère les travaux. Nous avons fait des pressions pour que ces travaux accélèrent. La société qui a gagné le marché nous a rassurés que les dispositifs sont en cours pour accélérer les travaux”, a-t-il affirmé.
Ce même souhait est exprimé par la Ligue des jeunes révolutionnaires pour le développement (LIJRD), une structure juvénile active au Sankuru.
“Le marché central de Lodja, menacé de disparition au Sankuru. La LIJRD invite le gouvernement Sama Lukonde à intervenir rapidement sur ce dossier. Rien ne marche depuis le début des travaux”, a regretté le mardi 17 janvier 2023, Placide Ngolo, président de la LIJRD.
Les assurances de la société Airis Africa
La société de génie civil qui exécute ces travaux de lutte antiérosive reconnaît la lenteur qu'elle attribue à l'inaccessibilité du territoire de Lodja.
“La difficulté qu'il y a d'abord est qu'il y a le lancement des travaux et le début effectif des travaux; parce que quand on lance, on n'est pas sur place à Lodja. Quitter Kinshasa pour arriver à Lodja ça nous prend au moins un mois et demi. Pour l'instant, nous avons plus de 2000 sacs de ciment qui sont déjà à Bena Dibele. Nous avons les bars de fer, nos engins qui sont sur place”, explique André Omba, directeur de Airis Africa.
Dans la foulée, il rassure de la détermination de cette société à tout faire pour que l'érosion n'atteigne le marché central de Lodja.
“Pour éviter la progression de l'érosion, nous avons entamé la création de bassin de rétention d'eau. Je peux vous rassurer cette érosion ne va pas arriver au niveau du marché, tant que nous nous sommes-là”, a-t-il renchéri.
Il convient de rappeler par ailleurs que la province du Sankuru comme d'autres de la République Démocratique du Congo, fait face aux menaces d'érosions. Des efforts sont en train d'être fournis par le gouvernement pour venir au bout de cette situation.
Alain Saveur Makoba