Le secteur du petit commerce et celui de la sous-traitance, en République démocratique du Congo, sont exclusivement réservés aux congolais. Ceci d’après l’article 5 de l’ordonnance-loi n°79-021 du 2 août 1979, pour le premier, et l’article 6 de la loi n°17/001 du 08 février 2017, pour le second.
Sur terrain, ces deux textes ne sont pas respectés. Particulièrement en ce qui concerne le petit commerce, il n’est pas rare de trouver dans plusieurs parties du pays des chinois, des indo-pakistanais et des ouest-africains exerçant le commerce de détail.
Au conseil des ministres du vendredi 7 avril dernier, le premier ministre a invité le tout nouveau ministre de l’économie nationale, Vital Kamerhe, à proposer rapidement des mesures afin que les deux lois soient respectées.
« (…) en vue de l’émergence de la classe moyenne, le premier ministre, chef du gouvernement, a invité le vice-premier ministre de l’économie nationale et d’autres ministres sectoriels, particulièrement ceux de la commission Ecofin du gouvernement, de se pencher sur cette double problématique de l’exercice du petit commerce et de la sous-traitance dans notre pays pour un examen approfondi assorti des actions à mener à court terme en vue de la mise en œuvre des lois en la matière », lit-on dans le compte-rendu du ministre de la communication.
A en croire ce compte-rendu de Patrick Muyaya, le gouvernement tient à ce que l’ordre revienne rapidement dans le secteur du petit commerce. Ce qui nécessite la mise à jour de l’ordonnance-loi qui le régit.
« Le premier ministre a encouragé la poursuite du processus de rationalisation et de mise à jour de l’ordonnance 79/021 du 2 août 1979 portant réglementation du petit commerce et commerce de détail en RDC afin que l’ordre revienne dans ce secteur et que force reste à la loi », a ajouté le porte-parole du gouvernement.
Et de poursuivre : « Le vice-premier ministre de l’économie nationale, la ministre de l’emploi, celui de l’entreprenariat et PME et celui de la formation professionnelle ont été chargés de présenter dans les prochains jours au conseil des ministres les termes de référence de cette problématique pour des actions concrètes devant enclencher ce processus de formalisation de l’économie nationale ».
Le jour de sa prise des fonctions, le mercredi 29 mars dernier, Vital Kamerhe a déclaré que les réformes de l’économie nationale sont ses priorités.
« Les réformateurs ont toujours été détestés mais après ils sont applaudis quand même parce qu'ils apportent le changement. Nous allons donc travailler avec tout le monde, parce que finalement nous sommes là pour répondre à la promesse que le président de la République avait faite au peuple congolais, c'est-à-dire l'amélioration des conditions de vie des congolais (...)".
Bienfait Luganywa