Le vice-premier ministre de l'Économie a, au cours du briefing presse du lundi dernier, à Kinshasa, révélé les mesures conjoncturelles à très court terme prises par le gouvernement pour juguler la crise du maïs en République démocratique du Congo en général, et dans les régions du Katanga et du Kasaï en particulier.
Il s'agit, selon Vital Kamhere, de :
- 6 mois de suppression des taxes et droits à l'importation de maïs en farine et en grain ;
- Suppression des droits et taxes à l'importation des intrants agricoles et engin ;
- Plan d'urgence d'accroissement de la production de maïs ;
- Accompagnement des privés dans l'opération d'importation en Afrique du Sud et en Zambie ;
- Plan de ramassage de la production dans le Grand Kasaï et le Grand Katanga ;
- Surveillance du marché pour décourager la rétention des stocks et les prix illicites ;
- Appui au Service national pour l'accroissement de la productivité et ;
- Rationalisation de la parafiscalité notamment pour les péages.
Parmi ces mesures, ce membre du gouvernement Sama a mis en exergue le Plan d'urgence d'accroissement de la production locale du maïs. À en croire le patron de l'Économie, ce Plan est chiffré à 1,2 milliard de dollars américains.
Par ailleurs, Vital Kamhere est revenu sur la mission gouvernementale qu'il a conduite en Afrique du Sud et en Zambie pour trouver des solutions à cette crise du maïs. Il a laissé entendre que la mission a réussi à obtenir la levée de l'interdiction pour le maïs à destination de la RDC de transiter par la Zambie, de nouvelles voies d'approvisionnement en Afrique du Sud mais aussi la suppression des restrictions des exportations vers la RDC.
Pour rappel, la crise du maïs frappe les régions du Katanga et du Kasaï en RDC. Dans le Grand Katanga, par exemple, un sac de la farine de maïs de 25 Kg est vendu actuellement à 100.000 francs congolais au lieu de son prix habituel de 22.000 francs congolais.
Prince Mayiro