Encore un report au procès d'Édouard Mwangachuchu. La Haute Cour militaire a reporté l'audience prévue pour ce mardi 18 juillet au vendredi 21 juillet 2023 à cause de la dégradation de l'état de santé de l'élu du Nord-Kivu Kivu.
Le prévenu Mwangachuchu est d'ailleurs venu en chaise roulante à cette audience. Les juges de la haute Cour militaire s'en remettent au dispensaire de la prison militaire de Ndolo où il est incarcéré afin de trouver des spécialistes pour prendre en charge ce prévenu qui, selon ses avocats, souffre des sérieux problèmes cardiaques
« Le ministère public a fait examiner le prévenu. Les médecins lui ont fait un rapport selon lequel sa tension est élevée. Dans ces conditions, la haute Cour estime qu'elle ne peut pas le soumettre aux questions de l'audience. Qu'il reste à la disposition du médecin qui va le suivre. La remise s'impose pour vendredi 21 juillet à 9h30 comme d'habitude », a déclaré le président de la composition, le général de brigade Kalala Kapuku.
Pour les avocats de la défense, passer de report en report n'est pas une solution. Ils demandent aux autorités compétentes d'accéder à leur demande d'accorder une liberté provisoire à leur client, question de lui permettre de suivre les soins de santé appropriés.
« La énième suspension d'audience d'aujourd'hui devient la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Dans la mesure où, nous avons écrit à toutes les autorités pour les alerter par rapport à la santé de notre client. Il est venu ici il marchait sur ses deux pieds. Un moment il ne pouvait marcher qu'avec des béquilles. Aujourd’hui, il est venu en chaise roulante. Nous avons demandé à la Cour de sursoir à statuer pour un moment, pour permettre à ce que notre client puisse accéder à des soins appropriés. Aucune autorité ne veut nous entendre. C'est la troisième ou la quatrième fois que nous suspendons l'audience pour raison de santé », a déclaré Me Thomas Gamakolo.
Rappelons que le député national Édouard Mwangachuchu est jugé en procédure de flagrance par la Haute Cour militaire pour détention illégale d'armes et munitions de guerre, participation à un mouvement insurrectionnel et espionnage.
La Haute Cour militaire a rejeté à ce stade deux demandes de liberté provisoire introduites par ses avocats qui ont fondé leurs requêtes sur des raisons liées à la dégradation de l'état de santé de leur client.
ODN