Une session de familiarisation avec le processus de certification des aérodromes en Afrique Occidentale et Centrale a été ouverte, ce lundi 23 octobre 2023, à Kinshasa, en République démocratique du Congo.
Ces assises réunissent des experts de l'Autorité de l'aviation civile (AAC) et de la Régie des voies aériennes (RVA), des membres de l'Organisation de l'aviation civile internationale, Bureau de Dakar (Sénégal), mais aussi des Administrations africaines sœurs notamment celles du Sénégal, Cameroun et du Burkina Faso.
Durant 5 jours, soit du 23 au 27 octobre prochain, ces experts du secteur de l'aviation civile vont dresser un état des lieux du processus de certification des aéroports et partager les expériences de bonnes pratiques réalisées. Les travaux porteront donc sur le cadre organisationnel et réglementaire des États suivis des cas pratiques des activités de certification.
Dans son mot à l'ouverture de cet atelier, le directeur général de l'AAC-RDC a épinglé l'importance de ces assises en vue du début du processus de certification de 5 aéroports internationaux congolais.
"L'objectif stratégique de cet atelier est de fournir aux experts de l'Autorité de l'aviation civile qui est l'autorité légale de certification des aéroports ainsi qu'aux experts de la Régie des voies aériennes, gestionnaire des infrastructures aéroportuaires, des outils et orientations nécessaires à la conduite de l'ensemble du processus de certification des aéroports internationaux. Toutefois, comme l'avez voulu le chef de l'État, son excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, lors de sa communication à la 90ème réunion du Conseil des ministres du 10 mars 2023, nous allons démarrer par la certification de l'aéroport international de la Loano à Lubumbashi", a souligné Jean Tshiumba Punga.
Il sied de noter que la certification améliore le niveau de sécurité d'un aéroport et contribue à l'amélioration du taux de conformité USOAP de l'État. Elle a pour but de garantir la conformité des installations techniques et la qualification du personnel d'exploitation aux normes de l'OACI ainsi que le respect des protocoles adéquats entre l'exploitant et les autres intervenants de la plateforme aéroportuaire afin de minimiser les risques de sécurité associés aux opérations de
vols.
Quant à elle, la RDC se bat pour améliorer la navigation aérienne à travers des réformes. Au terme de l'audit de l'OACI dont les résultats ont été publiés en février dernier, le pays a obtenu un score cumulé de 66,52% en ce qui concerne la mise en œuvre des normes internationales sur l'aviation civile. Ce score se rapproche de la moyenne mondiale de 75% qui permettra de sortir le pays de toutes les listes noires en matière de navigation aérienne.
Prince Mayiro