De nombreux discours discriminatoires émergent dans la communauté congolaise à la veille des élections prévues en décembre 2023 dans le pays. Comme ces propos qui excluent les candidatures des Luba dans la province du Tanganyika : « Les candidatures des Baluba ne seront plus acceptées que celles des Katangais ».
L'article 13 de la loi fondamentale du Congo, qui vient en appui à l'article 11, souligne qu'aucun Congolais en matière d'accès aux fonctions publiques ne peut faire l'objet d'une quelconque discrimination. La même source appelle les Congolais, dans son article 66, à sauvegarder, promouvoir et renforcer l'unité nationale en étant tolérant de manière réciproque.
En République démocratique du Congo, l'organe habilité à réceptionner les candidatures aux élections reste la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). D'après François Mbolo, secrétaire exécutif provincial adjoint du secrétaire exécutif provincial de la Ceni ville province de Kinshasa, la Ceni ne rejette une candidature que lorsque le dossier est déclaré incomplet.
« Une candidature est rejetée d'abord par l'assistant réceptionniste qui retourne le dossier s'il est incomplet c'est-à-dire une ou des pièces du dossier manquent. Ensuite, si tout est bon en nombre, c'est alors le tour du juriste vérificateur qui remplit la fiche B4b avec la faute d'irrecevabilité et donne au président qui convoque le candidat ou le mandataire. Au cas où la faute n'est corrigée c'est-à-dire la pièce à remplacer ou le document à corriger n'est pas parfait, alors le dossier est dit incomplet ou mauvais et par conséquent rejeté », a-t-il expliqué.
Ce cadre de la Ceni précise que la centrale électorale organise les élections conformément aux lois et règlements reçus de l’Assemblée nationale.
« Le mot non originaire n'est pas dans la loi électorale. La Ceni organise les élections en fonction des lois et règlements qui lui sont donnés par l'Assemblée nationale ». Les différentes conditions peuvent être retrouvées dans le guide du candidat aux élections provinciales et municipales élaboré en mai 2023 par la Commission électorale nationale indépendante.
-------------------------------------------------------
Cet article est réalisé dans le cadre de la vulgarisation du bulletin Sango ya Bomoko, qui collecte et répond aux rumeurs qui circulent dans la communauté pour prévenir le développement de discours de haine, tribalistes et la désinformation capables de briser la cohésion sociale.