Lors d'une discussion communautaire dans la province du Tanganyika, un membre a affirmé que "une femme qui passe députée sa vie sera que de la débauche ". Cette affirmation, à en croire Chantal Faida, membre de la société civile dans la province du Nord-Kivu et candidate à la députation nationale aux prochaines élections, est diffamatoire et sexiste.
« Je pense que c’est une diffamation et une affirmation gratuite. Parce que toutes les femmes ne se ressemblent pas. En plus, les femmes qui se lancent en politique le font par vocation, pour pouvoir soutenir les autres. Être député c’est un métier comme les autres et qui doit être respecté par la communauté. On ne doit pas l’indexer comme étant un métier réservé aux hommes, et pas aux femmes, et quand les femmes s’y lancent elles sont victimes de discours sexistes et désobligeants. Nous condamnons ces genres de discours et conception, qui pourront décourager certaines femmes à se lancer en politique alors qu’on a besoin de plus de femmes dans ce secteur pour faire valoir la diversité », a dit, à Sango Ya Bomoko, Chantal Faïda.
Elle souligne que pour mettre fin à ces genres de discours, « il faut une éducation des jeunes, surtout en famille sur la considération des femmes ».
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Cet article est réalisé dans le cadre de la vulgarisation du bulletin Sango ya Bomoko, qui collecte et répond aux rumeurs qui circulent dans la communauté pour prévenir le développement de discours de haine, tribalistes et la désinformation capables de briser la cohésion sociale.