Les agences des Nations-Unies en RDC ont tenu une conférence de presse conjointe le 24 novembre 2024 à Kinshasa, en marge des 16 jours d'activisme contre les violences basées sur le Genre (VBG) qui se tiennent du 25 novembre au 10 décembre de chaque année.
Elles ont salué les avancées en terme de lutte contre ce fléau en RDC à travers notamment la mise en place du cadre juridique de lutte tels que la Stratégie Nationale de lutte contre les Violences Basées sur le Genre (SNVBG), le Fonds national des réparations des victimes des violences sexuelles (FONAREV) et les Centres intégrés multisectoriels(CISM).
"Chaque cas de violence est un cas de trop. Rien ne peut justifier les violences. Ce qu'il faut comprendre en termes d'efforts en RDC ce qu'il y a eu véritablement ce qu'on appelle l'amélioration du cadre juridique. Mais en dépit de ces avancées sur le cadre juridique en terme de mécanisme, les violences sexuelles et surtout basées sur le Genre continuent à se perpétuer et un des défis majeur réside véritablement l'effectivité de la mise en oeuvre de ce cadre normatif", a expliqué le représentant pays d'onu-femmes en RDC Adama Moussa.
Malgré la mise en place de ce cadre légal, le système des Nations-Unies en RDC insiste sur plus de financement des organisations de défense des droits des femmes pour contribuer à la prévention des violences à l'égard des femmes. Qui d'après elles ne bénéficient que de 5% de l'aide publique au développement allouée à la lutte contre les VBG.
"Il faudrait mettre l'accent sur l'importance du financement surtout par rapport aux stratégies de prévention pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles. Nous demandons pour le moment que les droits des femmes soient davantage soutenus afin qu'elles puissent continuer à jouer un rôle essentiel dans la prévention des violences. Nous demandons que les organisations œuvrant pour les droits des femmes bénéficient des soutiens et d'investissements. Nous demandons que nous agissions tous pour mettre la lumière sur la voie des femmes", a-t-il martelé.
Le système des Nations-Unies en RDC a, par ailleurs, invité la presse d'aller au-delà de ces 16 jours pour contribuer à la lutter en insistant beaucoup sur les violences domestiques dont 42,8% des femmes en RDC en sont survivantes d'après les données officielles de 2016.
Il faut dire que les 16 jours d'activisme contre les Violences basées sur le Genre vont du 25 novembre, journée mondiale pour l'élimination des Violences à l'égard des femmes, au 10 décembre journée internationale des droits de l'homme. Il s'agit d'une campagne mondiale ayant pour objectif de prévenir et éliminer les violences liées au Genre.
Christel Insiwe