Conformément aux engagements pris au niveau international, le paludisme ( malaria) doit être éliminé d'ici 2030. Et pour l'atteinte de ce noble objectif, la responsabilité est collective. Décideurs politiques, acteurs de la société civile, partenaires techniques et financiers , tous sont concernés.
C'est dans ce cadre que le ministère de la Communication et médias, ainsi que le Conseil supérieur de l'audiovisuel et de la communication et d'autres services compétens, sont appelés à contraindre les médias à créer des espaces dédiés à la sensibilisation contre le paludisme.
La recommandation est formulée par les organisations de la société civile oeuvrant dans le secteur de la santé, au terme d'une réunion d'échange et de plaidoyer, organisée, ce mardi 5 décembre 2023, à Kinshasa.
Cette réunion était organisée par le Réseau des associations congolaises des jeunes (RACOJ) et le Programme national de lutte contre le paludisme ( PNLP), avec l'appui de leurs partenaires notament le
CS4ME/RDC, qui est le Réseau mondial de lutte pour l'elimination du paludisme ( CS4ME), ISA ( impact santé Afrique ), SANRU et CHAI.
"La lutte contre le paludisme, c'est d'abord l'information. C'est comme dit la Bible, mon peuple périt par manque de connnaissance. Si le ministère de la Communication et d'autres services compétents pouvait nous créer des espaces médiatiques dédiés à la sensibilisation pour la lutte contre le Paludisme, pour passer les messages à la population, ça sera une très grande contribution du gouvernement à la lutte", a déclaré le Dr Rachel Ndaya, coordonnatrice de RACOJ.
Outre le ministère de la Communication et médias, les participants à cette réunion ont aussi plaidé pour l'implication d'autres ministères et services publics au regard du caractère transversal de la lutte contre le paludisme.
Ils ont aussi recommandé la mise en place du cadre multisectoriel de lutte contre le paludisme et le renforcement des capacités de manière permanente des acteurs de la société civile qui travaillent dans le secteur de la santé.
Pour le PNLP, cette réunion est importante, car elle permet à toutes les parties prenantes à la lutte d'être informées des actions qui sont menées sur terrain et des difficultés rencontrées en vue de réajuster les tirs et arriver à réaliser l'idéal de l'élimination du paludisme d'ici 2030.
"C'était une réunion très enrichissante. Nous avons suivi avec satisfaction la présentation des ONG qui ont fait du volontariat dans la sensibilisation pour la lutte contre le paludisme chez les enfants et les femmes enceintes. Nous avons encouragé les ONG qui traînent le pas à s'approprier cette lutte, à organiser des activités de sensibilisation contre le paludisme dans leurs milieux de vie respectifs", a dit Clarisse Mbo Modiri, cheffe de service des activités de lutte contre le Paludisme au niveau communautaire à PNLP.
Et de conclure : " Nous plaidons pour que des espaces médiatiques où on parle de la lutte contre le paludisme soient crées dans les médias en RDC. C'est très important car le paludisme est une maladie qui apauvrit, qui tue et affaiblit la rentabilité. Nous demandons à tous les autres ministères de s'impliquer, car c'est une affaire de tous".
Bien avant l'étape des recommandations, des acteurs de la société civile, qui ont pris part à cette réunion, ont présenté les actions menées jusque-là sur terrain pour lutter contre le Paludisme en RDC. À l'intention des partenaires, ils ont fait un plaidoyer pour l'amélioration du financement alloué au secteur de la santé en général, particulièrement à la lutte contre le paludisme.
ODN