Clôture de 16 jours d'activisme contre les VBG : Des femmes congolaises toujours victimes des clichés négatifs (Activistes)

Mercredi 13 décembre 2023 - 11:35
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Les violences basées sur le genre sont loin d'être éradiquées en RDC. Malgré les progrès réalisés, les femmes congolaises sont toujours victimes des clichés négatifs dans leur vie au quotidien. 

C'est le constat auquel sont arrivés des panélistes au cours d'un atelier organisé en guise de clôture de "16 jours d'activisme contre les violences basées sur le genre", le 10 décembre 2023, par Actualités.cd, en partenariat avec Internews et des aorganisations de défense des droits des femmes.

Au nombre de ces panélistes, Joelle Bile, candidate à l'élection présidentielle du 20 décembre 2023 en RDC, Fifi Baka, activiste des droits des femmes et Christine Ekambo, journaliste. 

Dans son intervention, Joëlle Bile a commencé par saluer les avancées réalisées en RDC en matière de genre, à savoir : l’adoption des lois en faveur des femmes, l'augmentation du taux de participation des femmes à l'élection comme électrices et candidates et la nomination de plusieurs femmes à des postes de responsabilité.

Elle souligne, cependant, que beaucoup restent encore à faire car des clichés et préjugés contre les femmes sont encore très perceptibles au sein de la société congolaise. Elle a cité, à titre indicatif, le fait pour certaines personnes d'affirmer qu'une femme ne peut pas devenir présidente de la République en RDC, en guise de l'adage selon lequel, "la femme ne construit pas un village ".

Joëlle Bile a saisi cette occasion pour appeler le peuple congolais à voter massivement pour sa candidature. Elle a, par ailleurs, exprimé son regret de constater le silence des organisations de défense des droits des femmes en RDC  face aux attaques dont le Dr Mukwege est victime durant cette campagne électorale. 

"Ce monsieur s’est 
illustré pourtant pour son dévouement envers les femmes. Tout le monde sait ce qu'il a fait pour les femmes violées à l'Est de la RDC. Voilà qu'on lui colle beaucoup d'étiquettes et aucune organisations des defenses des droits des femmes s'est levée pour dénoncer. Les violences basées sur le genre ne sont pas que physiques. Elles sont verbales, morales, socioéconomiques, d'ordre domestique... Elles doivent être connues pour mieux les combattre
", a-t-elle déclaré. 

Regard croisé pour Fifi Baka, activiste des droits des femmes. Tout en insistant sur l'importance de la sensibilisation dans la lutte contre les violences basées sur le genre, elle a regretté de constater que les questions du genre soient inexistantes dans la bouche des candidats durant la campagne électorale en cours. 

"Nous devons renforcer la sensibilisation surtout au niveau des médias. Il faut que les journalistes puissent intégrer ces questions lorsqu'ils échangent avec les autorités du pays. C'est regrettable de voir aujourd'hui que les candidats aux élections ne parlent pas de genre durant la campagne électorale en cours", a-t-elle fait remarquer. 

Abondant dans le même sens, Christine Ekambo a appelé les journalistes à prendre une part active dans la lutte pour l'éradication des violences basées sur le genre à l'horizon 2030, conformément aux engagements pris au niveau international. 

ODN

 

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