Des familles passent nuit à la belle étoile, à Mokali, dans la commune de Kimbanseke, dans la périphérie Est de Kinshasa, après la pluie diluvienne qui s'est abattue la nuit du 28 au 29 décembre 2023.
Cette pluie qui a arrosé la capitale congolaise dès minuit à la petite matinée a occasionné des dégâts matériels considérables. Des maisons entières ont été immergées par les eaux de pluie, ne laissant visibles que les toitures au grand désespoir des parents en cette période des festivités de fin de l'année.
Il y a même des endroits où les maisons ont complètement été enfouies sous le sable jaune que chariait l'écoulement des eaux de pluie. Même si des cas de décès n'ont pas été enregistrés jusque-là, des parents sont tout de même inconsolables.
" Nous sommes dégoûtés. Les festivités de fin de l'année n'ont plus de sens pour nous. Imaginez que, mêmes les habits que les enfants devraient porter le 1er janvier, le jour de la bonne année, sont partis sous les eaux de pluie. Nous avons passé nuit hier à la belle étoile. Nous ne savons pas ce que nous allons faire pour la nuit d'aujourd'hui avec nos sept enfants. Mon mari est en voyage. C'est un véritable cauchemar pour nous. Que les autorités nous viennent en aide si possible", a déclaré Germaine Longo, la cinquantaine révolue, habitant l'avenue Mikondo.
Selon les explications reçues sur place, ces eaux de pluie qui descendaient en quantité sur une direction de ce quartier en manque de caniveaux et collecteurs d'eaux, se sont frayées des chemins sur quelques avenues, provoquant des inondations et affaissements de terre.
"Nous étions en train de dormir lors que nous avons été surpris par les eaux de pluie qui ont commencé à entrer sous les portes. Le temps de nous réveiller, c'était tard au regard de la quantité d'eaux. Nous avons tout perdu, l'argent, les appareils
électroménagers, voire les appareils électroniques et autres. N'arrivant plus à barrer la route à l'eau, nous étions obligés de sortir de la maison. Et jusqu'à 4h', notre maison avait complètement été immergée. Même la toiture a disparu", a rapporté Giscard Mélo, un parent abordé.
A notre descendre sur le terrain, ce samedi 30 décembre dans la matinée, nous avons trouvé quelques jeunes qui s'employaient à déblayer et arranger les points d'entrée des eaux sur la direction à problème, appelée "terre jaune". Ils ont lancé un appel à l'intervention urgente des autorités en commençant par le ministre des affaires sociales et celui des infrastructures et travaux publics.
" C'est curieux de constater qu'aucune autorité du pays n'est passée jusque-là. Pourtant, ce qui se passe à Mokali est extrêmement grave. Beaucoup de foyers ont perdu leurs maisons. Nous attendons l'intervention du gouvernement à travers le ministre des affaires sociales et celui des infrastructures et travaux publics. Nous passons la nuit dehors avec tous les risques sur la sécurité", a plaidé Hugue M.
Pour les observateurs avertis, la solution durable à ces problèmes d'inondations qui sont récurrentes est la construction des caniveaux et collecteurs d'eaux. Ces canaux pourront prendre en charge les quantités importantes d'eaux qui coulent sur cette direction à chaque pluie pour les déverser dans la rivière Mango qui n'est pas loin du lieu.
Soulignons que Mokali est un quartier situé le long de la route secondaire qui porte ce nom, à l'arrêt Pascal, perpendiculairement au boulevard Lumumba, dans le district de la Tshangu. La partie la plus touchée par ces inondations est celle située à partir de l'arrêt Mabanza.
ODN