Dans un communiqué de presse publié ce jeudi 01 février 2024, la cellule de communication du ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST), a réagi sur l’altercation entre le ministre Tony Mwaba et les inspecteurs des finances de l’Inspection Générale des Finances (IGF).
Le cabinet de Tony Mwaba accuse les 3 inspecteurs d'avoir eu un mauvais comportement et tenu des propos arrogants contre le ministre de l’EPST.
« Son Excellence monsieur le ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, le professeur Tony Mwaba Kazadi est rentré au cabinet autour de 17 heures de ce mercredi 31 janvier 2024, lorsqu’alerté sur des actes qui frisaient du gangstérisme avec la confiscation des objets privés du comptable public dont une somme des 1300 $ et 200 Euros par les trois Inspecteurs de l’IGF. Pour une mission de 6 mois, qu’est-ce qui peut justifier l’extorsion de cette somme qui était dans le sac privé du comptable ? Invités au cabinet du ministre pour éclairer cette situation, ils ont brillé par des propos arrogants et de trafic d’influence comme quoi, ils ne dépendent pas du ministre, mais plutôt du président de la République », lit-on dans ce communiqué de presse.
La cellule de communication décline également sa responsabilité dans la diffusion de la vidéo de l'interpellation des inspecteurs par le ministre.
Les inspecteurs Kapuku Tshipepele, Nlenda Ndingi et Itumba Mukangu étaient porteurs d'un ordre de mission valide pour une mission de 6 mois a l'EPST. Ils doivent contrôler notamment la gestion des fonds mis à la disposition de la DINACOPE dans le cadre du fonctionnement des écoles et de la prime de gratuité.
Ils doivent également enquêter sur les irrégularités constatées dans la perception et la gestion de différents frais de participation des finalistes à l’Examen d’Etat.
A l'EPST, on estime que la première mission citée, devrait plutôt être menée auprès des banques commerciales puisque la DINACOPE, selon le cabinet de Tony Mwaba, ne gère pas l'argent de paie ou de prime.
« En fait, ce contrôle n’a pas sa raison d’être dans la mesure où les frais de fonctionnement des écoles et de la prime de la gratuité, ne sont pas mis à la disposition de la DINACOPE qui ne se limite qu’à préparer la paie des enseignants, en envoyant aux ministères des Finances et du Budget les listings de paie des enseignants, ainsi que la prime de la gratuité qui sont versés par les banques commerciales aux chefs d’etablissements. Si donc, le contrôle devrait s’effectuer, c’est vers les banques et les chefs d’établissements qui gèrent ces fonds, à moins qu’il s’agisse d’un acharnement pour des raisons de positionnement politicien », fait savoir le communiqué de l'EPST.
En ce qui concerne les frais de participation des finalistes à l’Examen d’Etat, le cabinet de Tony Mwaba dit ne pas comprendre le mobile de l’IGF.
« Au moment où par sa dénonciation du prétendu détournement des frais destinés aux intervenants de l’ENAFEP en 2021, l’Etat congolais ne paie plus ces fonds, perturbant ainsi l’organisation des épreuves certificatives, obligeant le ministère à recourir à d’autres mécanismes pour contourner le sabotage desdites épreuves par les Inspecteurs de l’EPST », renchérit le communiqué.
Selon certains juristes, le comptable de la DINACOPE étant un fonctionnaire qui dépend du ministère des Finances, aviser le ministère de l'EPST n'était pas un préalable nécessaire pour les inspecteurs de l’IGF.
À noter que jusqu’à présent, l’Inspection Générale des Finances n’a pas encore communiqué sur ce sujet. À en croire certaines sources, ce service rattaché à la Présidence de la République devra, sauf changement,
donner sa version des faits.
MD