La Commission Électorale Nationale Indépendante ( CENI) a réagi, à travers un document de 16 pages, aux allégations contenues dans l'étude publiée par le Centre de recherche en finances publiques et développement local ( CREFDL) le 15 janvier 2024.
Cette étude a fait une comparative sur le budget et le système de passation des marchés publics entre les opérations électorales du cycle 2016-2019 et celles du cycle 2021-2024. Elle a conclu à une opacité dans la gestion des finances publiques et une violation flagrante de la législation sur la passation des marchés publics.
Dans sa réaction, la CENI fustige les imprécisions et manque de rigueur dans l'étude du CREFDL. Elle soutient que les allégations contenues dans cette étude sont non fiables, incohérentes, gratuites, erronées et ne sauraient s'expliquer que par une volonté de déstabiliser les institution du pays au profit des agendas inavoués.
Parmi les éléments relevés qui étalent le côté erroné de cette étude, la CENI cite entre autres l'affirmation du CREFDL selon laquelle la centrale électorale aurait commandé pour les élections du 20 décembre, 33.000 Dispositifs électroniques de vote ( DEV), pour un coût de 109.869.726 USD.
Archifaux, réagit la CENI, qui dit n'avoir commandé que 26.250 DEV, pour un 37.458.750 USD. Le dépassement évoqué de 62.778.726 USD est fallacieux, selon la centrale électorale.
La CENI dément par ailleurs les allégations selon lesquelles elle aurait dépensé 10,6 millions au titre de budget "interventions économiques, sociales et culturelles", servant à financer des ONG et à rémunérer la plénière.
Le document en notre possession indique que la CENI n'a effectivement utilisé que 101.334, 98 USD lui accordés pour cette ligne budgétaire par la Loi des finances pour l'exercice 2022. L'équipe Kadima soutient que chaque année, la CENI soumet au
Gouvernement un plan de décaissement en fonction du chronogramme de ses
actvités opérationnelles.
Même réaction en ce qui concerne la passation des marchés publics. Selon CREFDL, sur les 54 marchés publics passés entre 2021 et 2023, 83% l'ont été en procédure de gré à gré, au grand mépris de la législation en la matière.
Pour la CENI, cette affirmation est toute aussi fausse car la procédure s'opérait à travers la Cellule de Gestion des Projets et des
Marchés Publics (CGPMP)qui se conforme à la Loi sur la passaton des marchés dont l’appication se fat par des requêtes en avis de non-objections et autorisations
spéciales adressées à a Direction Générale de Contrôle des Marchés Pubics (DGCMP)et par le contrôle à postériori de l’Autorité de Régulation des Marchés Pubics
(ARMP).
"Certaines analyses de cette étude ne sauraient être expliquées seulement par la méconnaissance des Lois, des procédures réglementaires du Gouvernement ou encore, le déficit de connaissance dans la mise en œuvre des opérations
électorales. Les affirmations contenues dans ce rapport ont révélé un manque de
maîtrise du processus d’exécution de la dépense en finances publiques. Les affirmations graves et erronées contenues dans le rapport du CREFDL, masquent
une volonté mal camouflée de porter atteinte à l’image de marque de la CENI, du Gouvernement de la République et de justifier tout mouvement subversif", conclut le document.
ODN