Affaire « moindre escarmouche » : « Le contexte actuel ne me permet pas de mettre en pratique ce que j'avais dit » (Félix Tshisekedi)

Vendredi 23 février 2024 - 09:26
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Réagissant, ce jeudi 22 février 2024, au cours du briefing presse, à une question sur sa promesse de déclarer la guerre au Rwanda « à la moindre escarmouche », le président Félix Tshisekedi a affirmé que le contexte actuel ne lui permet pas de mettre en pratique ce qu’il avait promis. 

Le chef de l’État a expliqué notamment que, selon la constitution, il faut réunir les deux chambres du Parlement pour avoir l’autorisation. Ce qui, à l’en croire, n’est pas encore possible du fait que le pays est en phase de la mise en place de nouvelles institutions.

« Il ne faut pas oublier le contexte dans lequel il y aurait réaction à cette escarmouche. Donc, il faut commencer par avoir les deux chambres. On fait la guerre, selon la constitution, on ne  la déclare que lorsqu'on a réuni les deux chambres, reçu le mandat de ces deux chambres. Le contexte dans lequel nous sommes aujourd'hui, je peux vous dire, je suis un observateur privilégié de ce qui se passe, ne me permet pas de mettre en pratique ce que j'avais dit », a-t-il soutenu. 

Le président de la République a évoqué aussi plusieurs initiatives régionales et sous-régionales en cours pour en finir avec l’agression rwandaise. 

« (…) Pas parce-que je ne peux pas ou ne veux pas mais parce que tout simplement il y a suffisamment d'initiatives qui font qu'observer la paix est une attitude beaucoup plus sage que de nous mettre en posture de guerre. Il y a, par exemple, l'initiative du président João Lourenço, je vous ai dit que le mardi prochain, je serai le premier à lui rendre visite avant qu'il ne reçoive le président rwandais. Il y a l'initiative du président de la Communauté d'Afrique de l'Est qui va venir à Kinshasa et aller à Kigali et Bujumbura. Il y a l'initiative américaine », a renchéri Félix Tshisekedi.

La RD-Congo subit une guerre d’agression imposée par le Rwanda sous le label du mouvement terroriste M23. Ces derniers jours, les affrontements entre les FARDC et les rebelles ont été observés à Saké, une cité proche de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, que l’armée contrôle déjà. Pour en finir, le gouvernement de la République est sur plusieurs fronts notamment diplomatique, judiciaire et militaire.

Prince Mayiro