Des notables du territoire d'Ilebo, dans la province du Kasaï, s'opposent à l'organisation de nouvelles élections pour coopter un nouveau chef coutumier en lieu et place du chef Nyimi Kakweyi Mbomo.
Dans une déclaration à 7SUR7.CD le mardi 5 mars 2024, ces notables disent ne pas comprendre comment la Commission électorale nationale indépendante (CENI) veut organiser un nouveau scrutin à Tshikapa alors que le premier n'a jamais été annulé. Ils invitent la centrale électorale à privilégier la paix et la cohésion sociale.
"Le grand chef Nyimi Kakweyi a été désigné par ses paires pour être coopter comme député provincial. Il a été même notifié par la CENI pour représenter le territoire d'Ilebo à l'Assemblée provinciale, mais à notre grande surprise, le 19 février soit 2 jours après sa notification la CENI écrit une lettre pour suspendre la présélection, mais l'article 157 de la loi électorale veut que lorsqu'il y a contestation les réclamations sont portées à la Cour d'appel. Ce qui n'a pas été fait. Il ne revient pas à la CENI de réorganiser la présélection d'un autre chef coutumier alors que le premier scrutin n'a jamais été annulé. La CENI a créé la cacophonie qui risque de perturber la cohésion sociale à Ilebo. La CENI s'est même permis de délocaliser cette deuxième présélection, mais la loi dit que la présélection doit s'organiser dans chaque territoire, mais pourquoi pour Ilebo la CENI a déplacé quelques chefs coutumiers pour la ville Tshikapa Organisé une autre présélection constitue le germe de conflits et la CENI prépare un chaos à Ilebo, ce que nous ne voulons pas", a déclaré Maître Hubert Ngulandjoko, qui a lu cette déclaration.
Pour rappel, le chef coutumier Nyimi Kakweyi Mbomo du groupement Peromineng 2, a été désigné par ses paires pour être coopté député provincial devant représenter le territoire d'Ilebo à l'Assemblée provinciale du Kasaï. Il avait obtenu 26 voix sur 49 votants. D'autres groupements ont rejeté sa désignation affirmant qu'elle est entachée des irrégularités.
Fabien Ngueshe, à Tshikapa