RDC - Chine : Les activités du programme Sino-congolais officiellement relancées

Lundi 18 mars 2024 - 20:27
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Après la signature de l’avenant numero 5 à la Convention de coopération entre la RDC et le Groupement des entreprises chinoises (GEC), jeudi 14 mars dernier, le programme sino-congolais a été officiellement relancé, ce lundi 18 mars 2024, à Kinshasa, en République démocratique du Congo. 

Dans son allocution, le premier ministre, qui a présidé cette cérémonie au siège de l’Agence de pilotage, de coordination et de suivi des conventions de collaboration (APCSC), a invité les deux parties prenantes au respect strict de leurs engagements.

« C’est un grand honneur pour moi de prendre part ce jour à la cérémonie de la relance des activités du programme Sino-congolais, ici au siège de l’APCSC. Comme vous l’avez constaté, ceci fait suite à l’avenant numéro 5 qui est l’aboutissement des négociations sur le programme Sino-congolais, dont la convention de collaboration a été signée depuis 2008, dans le but d’assurer la construction des infrastructures de base dans notre pays par la valorisation des ressources naturelles. C’est ici le lieu de saluer la vision clairvoyante de son excellence Monsieur le président de la République, le chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, dont l’implication personnelle nous a conduit à cet accord », a-t-il dit. 

Le chef de l’exécutif national a également encouragé l’Agence de pilotage, de coordination et de suivi des conventions de collaboration à jouer pleinement le rôle qui est sien, afin que ce contrat renégocié soit une réussite et bénéfique pour la RDC.

« Cette renégociation marque un nouveau tournant pour la relance des activités du programme Sino-congolais et recommande à tous et à chacun une détermination et un engagement forts en vue d’opérer les meilleurs choix pour le bien de notre pays. Je recommande à l’APCSC de s’appuyer sur cette expérience du programme Sino-congolais pour l’étendre à d’autres conventions de collaboration et en tenant compte de l’accompagnement de toutes les parties prenantes. Ceci nécessite que l’APCSC puisse jouir pleinement, de toutes ses prérogatives vis-à-vis des partenaires concernés. Cette relance voulue par le chef de l’État doit être un nouveau départ dans la gestion harmonieuse du programme Sino-congolais dans la finalité de déléguer au peuple congolais des infrastructures d’intérêt général et de qualité, ce qui implique une gestion efficiente », a souligné le Sama Lukonde. 

Pour sa part, Freddy Yodi Shembo, DG de l’APCSC, a souligné que ledit avenant signé entre la RDC et le Groupement des entreprises chinoises vient répondre aux besoins de rééquilibrage de cette convention dans une logique d’un partenariat gagnant-gagnant, et a rassuré que son établissement va veiller au respect des engagements entre les deux parties. 

« L’APCSC, interface du gouvernement dans la gestion des conventions de collaboration, dans ce programme sino-congolais, est donc très consciente de son rôle stratégique de suivi. En effet, nous sommes sans ignorer que ce programme a été très décrié dans l’opinion collective, comme ayant trahi ses objectifs initiaux. Et donc les yeux du monde sont maintenant sur nous, pour voir ce qu’il en deviendra. Mais nous restons sereins, convaincus qu’on peut créer les meilleures structures et les meilleurs textes du monde mais l’homme en reste l’artisan de matérialisation, c’est pour cela que nous venons, nous l’APCSC, avec la philosophie d’un suivi rigoureux, un suivi conséquent pour la tangibilité dans la réalisation des infrastructures en RDC. L’APCSC, votre structure investie pour jouer le rôle d’interface entre les deux parties dans cette convention, a donc la charge de veiller à la consolidation des acquis de ce partenariat qui vise le développement des infrastructures en RDC », a-t-il dit. 

Sollicitant une franche collaboration entre toutes les structures et institutions publiques impliquées dans cet accord, le DG Freddy Yodi Shembo a martelé sur le fait que l’APCSC va suivre de plus près la qualité des infrastructures dont la RDC va bénéficier. 

Rappelons que le gouvernement de la RDC avait conclu, en 2008, avec le GEC ce qu'on a appelé à l'époque le "contrat du siècle". Cette convention prévoyait la construction des infrastructures au pays en échange des ressources naturelles. Elle est à la base de la création de la joint-venture Sino-congolaise des mines (SICOMINES) qui est installée au Lualaba. 

Cependant, à l'avènement du président Tshisekedi au pouvoir, l'Inspection générale des finances (IGF) a ouvert une enquête sur ce contrat, au terme de laquelle elle a noté un déséquilibre financier en faveur de la RD-Congo. Ce service de la Présidence a rapporté que la SICOMINES a mobilisé près de 5 milliards de dollars américains dans l'exploitation minière et n'a investi que 822 millions USD dans les infrastructures au pays. Ce rapport a interrompu les activités du programme Sino-congolais. C'est à la suite de  cela que le chef de l'État s'est rendu en Chine en mai 2023 pour ouvrir la voie à la renégociation de ce contrat entre les parties prenantes. Cela a permis, selon le gouvernement de la République, d'avoir un contrat "rééquilibré" pour le Congo-Kinshasa. 

Christian Dimanyayi

 

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