Le gouvernement de la République démocratique du Congo dit comprendre les multiples réactions enregistrées après l’annonce du rétablissement de la peine de mort au pays après 20 ans. Cependant, l’exécutif national réaffirme qu’à travers cette décision, il veut arrêter les morts congolais comptés par millions , particulièrement dans l’Est du pays à cause de la traîtrise de certains compatriotes.
Lors du briefing presse du mardi 19 mars 2024, à Kinshasa, son porte-parole a déclaré que, si pour arrêter ces morts congolais, il faut passer par la restauration de la peine de mort, le gouvernement n’a pas le choix.
« J’ai vu notamment l’Union européenne encore elle, réagir à ce propos. Nous comprenons leur réaction, mais nous, nous sommes dans un contexte précis où nous allons arrêter des morts des congolais que nous comptons par millions. Et si pour arrêter le nombre de morts congolais par millions, il faut passer par la restauration de la peine de mort pour ceux qui le méritent, nous n’avons pas le choix. Nous n’avons pas d’autre choix en face de la traîtrise qui est constatée de manière régulière lorsqu’il faut monter et faire les opérations contre les ennemis », a affirmé Patrick Muyaya.
Par ailleurs, le ministre de la Communication et médias a rassuré que des mesures d’encadrement seront arrêtées pour que cette peine ne soit pas appliquée de n’importe quelle manière par la justice.
« Je pense que cette décision a été prise pour des besoins spécifiques. Ma collègue de la Justice a pris une note circulaire qui fixe les infractions ou les comportements qui sont constatés. Je pense que des mesures seront prises pour que chaque fois, justice devra être dite de cette manière, que cela soit le sort de ceux qui ont mérité. Il y aura un processus d’encadrement particulier qui se fera », a fait savoir ce membre du gouvernement Sama.
Après l’annonce, le 13 mars dernier, du rétablissement de la peine de mort en RD-Congo pour des cas de « traîtrise, trahison et banditisme urbain occasionnant mort d’homme », plusieurs réactions ont été enregistrées sur les plans national et international. Parmi les organisations internationales qui ont réagi, il y a l’Union européenne (UE) qui a rappelé que la peine de mort n’a jamais permis de rétablir la paix. Au niveau du pays, le cardinal Fridolin Ambongo a aussi désapprouvé cette démarche indiquant que « C’est un pas en arrière »
Prince Mayiro