Dans une interview accordée à 7SUR7.CD ce lundi 18 mars 2024,
Tisya Mukuna, entrepreneure et présidente nationale des jeunes entrepreneurs à la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), a proposé en marge de la journée internationale des droits des femmes, des stratégies au gouvernement congolais pour intégrer les femmes dans la vie sociopolitique et économique de la République Démocratique du Congo.
Pour Tisya Mukuna, le travail remarquable réalisé par certaines femmes dans le domaine entrepreneurial devrait servir d'exemple à d'autres.
"Les femmes représentent plus de 55%, de la population congolaise et donc plus de la moitié. On ne peut pas penser au développement d'un pays, à la prospérité de celui-ci, sans penser aux femmes et en occultant donc plus de la moitié de sa population. Les femmes jouent un rôle majeur, et je pensent qu'aujourd'hui, le droit des femmes au Congo et va de mieux en mieux mais c'est surtout la mentalité derrière qu'il faut changer et pas simplement auprès des hommes mais aussi auprès des femmes elles-mêmes", a-t-elle déclaré.
À l'en croire, il est indispensable de promouvoir les parcours de ces femmes qui se sont distinguées dans la société pour inspirer celles qui ne croient pas en leurs capacités afin qu'elles franchissent certaines limites qu'elles se font.
La présidente nationale des jeunes entrepreneurs à la Fédération des Entreprises du Congo qui dit prendre pour modèle sa mère parceque "forte et battante"souhaite que les droits des femmes ne soient plus qu'un slogan mais une ambition d'intégrer les instances de prise des décisions.
Elle en veut pour preuve son poste de "présidente" qui n'enlève en rien sa féminité.
Déplorant les multiples déficits qui freinent l'entrepreneuriat en RDC, la présidente nationale des jeunes de la FEC a fait savoir que seule la mise en place des outils et cadre nécessaire peut favoriser l'émergence des entrepreneurs.
"Il y a plusieurs maux qui rongent l'entrepreneuriat en RDC, je dirai qu'il y a des taxes, la lourdeur administrative et de l'assiette fiscale. Il y a bien évidemment les infrastructures manquantes, donc tout ce qui est route, électricité, pont, chaussée, eau, freinent l'entrepreneuriat parce qu'on ne peut pas faire de révolution industrielle si on n'a pas des bases, j'aime comparer notre écosystème à un terrain de sport. Pour qu'un entrepreneur puisse se déployer, il faut un écosystème viable garanti par le gouvernement", soutient-elle, précisant que l'entrepreneuriat c'est un domaine très ardue qui exige de rencontrer les réalités du 21è siècle.
Un autre défi, poursuit-elle, ce sont les ressources humaines qui implique la majorité de population jeune à être formée.
En outre, Tisya Mukuna signifie qu'il est essentiel de changer de paradigme en montant une campagne nationale de communication «Made in Congo », des entrepreneurs congolais battants.
"Une société qui va bien, c'est une société qui est capable d'attirer de plus en plus d'acteurs économiques et non de plus en plus d'acteurs politiques. On n'a pas besoin d'avoir 22.000 candidats aux élections législatives, on a besoin d'avoir 22.000 créateurs d'emplois. Donc il faut vraiment changer ce paradigme et pour le changer, il faut montrer des exemples qui marchent, il faut vraiment qu'on monte une campagne " Made in Congo" pour pousser les gens à consommer congolais, pousser les gens à être fiers de l'industrie congolaise. Donc mettre en avant des champions de la vie économique et on arrivera à montrer des exemples», a-t-elle dit.
Tisya Mukuna s'est donnée comme principale mission pour son mandat à la tête de la commission des jeunes entrepreneurs de créer de l'impact pour inciter plus de jeunes à entreprendre.
La fédération des entrepreneurs congolais accompagne les entrepreneurs en créant des conditions favorables pour accroître leurs activités.
Grâce Kenye