Lutte contre le Mpox en Afrique : La RDC et d’autres pays s’engagent à promouvoir  des mécanismes de réponse inclusifs et centrés sur la communauté

Lundi 15 avril 2024 - 12:06
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La réunion régionale d’urgence de haut niveau sur le Mpox en Afrique s’est clôturée, samedi dernier à Kinshasa, en République Démocratique du Congo.

 Ces assises de trois jours, soit du 11 au 13 avril 2024, ont été sanctionnées par la réunion stratégique des ministres de la Santé publique de 12 pays d’Afrique après les travaux des experts.

Au terme de cette réunion, ces ministres de la Santé de la RDC, de l’Angola, du Bénin, du Burundi, du Cameroun, du Congo - Brazzaville, du Gabon, du Ghana, du Liberia, de l’Ouganda, de la République centrafricaine et les partenaires se sont engagés à promouvoir l’approche « Une seule santé » et des mécanismes de réponse inclusifs et centrés sur la communauté, notamment en renforçant les efforts de réponse dans leurs pays, développant et mettant en œuvre le plan national multisectoriel de lutte contre le Mpox dans tous les contextes et en mettant en place des mécanismes de coordination et de responsabilisation multisectoriels incluant d’autres ministères et les partenaires.

Ils se sont engagés aussi à entreprendre des actions visant à faciliter la coopération et la collaboration entre tous les États membres de l’Union africaine, en particulier les pays touchés par une épidémie de Mpox et d’autres pays à risque, pour la préparation et la réponse au Mpox, mais aussi faciliter un soutien technique par le biais des mécanismes d’Africa CDC et de l’OMS à différents niveaux, notamment aux niveaux des bureaux du siège (Africa CDC et OMS), des centres de coordination régionaux, des bureaux régionaux et bureaux pays. 

Par ailleurs, ces ministres de la Santé publique ont pris l’engagement d’échanger rapidement des informations sur les questions d’intérêt commun en matière de préparation et de réponse en conformité au RSI (2005), afin de maintenir la paix, la sécurité et la prospérité des États membres touchés et de l’ensemble du continent. 

En outre, ils ont décidé d’établir le groupe de travail africain pour la coordination entre les États membres affectés et à risque de Mpox pour, entre autres, faciliter le renforcement des capacités de préparation et de réponse pour atténuer l’impact du Mpox en Afrique et au-delà, renforcer la surveillance effective, les capacités des laboratoires nationaux, la réponse rapide aux épidémies, et l’engagement auprès des communautés touchées et élaborer une feuille de route régionale commune et nationale décrivant la prévention, la détection et le contrôle du Mpox.

Clôturant cette réunion de haut niveau, le ministre congolais de la Santé publique, hygiène et prévention s’est dit préoccupé par l’ampleur et la gravité du Mpox en RD-Congo. 

« En ce qui concerne la République démocratique du Congo, nous restons très préoccupés par l'ampleur et la gravité de l'épidémie Mpox qui sévit dans 23 provinces sur 26 et le risque élevé de son expansion transfrontalière. Cette situation constitue une urgence de santé publique pour le gouvernement de mon pays et nécessite une réponse efficace. Nos besoins à l'heure actuelle consistent en l'accès au traitement, aux vaccins ainsi qu'aux matériels et équipements pour la prévention et le contrôle des infections », a déclaré le docteur Samuel - Roger Kamba. 

Pour prévenir et éradiquer la variole du singe au Congo-Kinshasa, il a pris 3 décisions au nom du gouvernement de la République. 

« C'est pour cela que je décide au nom du gouvernement de la République de 3 choses. La première, nous utiliserons en RDC les médicaments disponibles pour la prise en charge des cas Mpox dans tout le pays, en recommandant le técovirimat comme molécule d'intervention avec accès élargi ainsi que dans les essais cliniques. La deuxième décision, ce que nous utiliserons les vaccins disponibles dans les cas d'intervention avec accès élargi ainsi que dans le cadre des essais cliniques. Troisièmement, nous allons développer la solution biologique au niveau communautaire. Cette décision est prise dans le cadre des essais et de suivi par la recherche congolaise sous supervision de l'Institut national de recherche biomédicale (INRB) du professeur Muyembe, ainsi que de l'école de santé de publique de l'Université de Kinshasa et de l'Institut national de santé publique », a annoncé le docteur Kamba. 

La réunion régionale d’urgence de haut niveau sur le Mpox a été organisée en RDC avec l’appui du Centre africain pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC Africa) et d’autres partenaires. L’objectif était d’arrêter des mesures pour stopper l’expansion transfrontalière de cette épidémie. 

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 4500 cas dont 300 morts ont été enregistrés en 2024, et la RDC et le Nigeria restent les pays les plus touchés. En ce qui concerne la RD-Congo, 23 provinces sur les 26 sont touchées par le Mpox.

Prince MAYIRO

 

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