La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a pris la décision d'interdire l'utilisation des téléphones portables aux isoloirs lors des élections de sénateurs, gouverneurs et vice-gouverneurs prévues le 29 avril 2024. Cette mesure vise à lutter contre la corruption et à garantir la transparence des scrutins.
Didier Manara, deuxième vice-président de la CENI, a déclaré jeudi lors d'une interview à la presse à Kananga (Kasaï-Central) que "la lutte contre la corruption ne doit pas être l'apanage de la CENI toute seule". D'où son appel à l'implication de tous.
"C'est tout le monde, la presse, les députés eux-mêmes, les candidats et même toute la population, parce que nous devrions avoir les vrais élus (…) Du point de vue opérationnel, nous allons mettre sur place des schémas pour que cela n'ait pas lieu. Pour le vote, nous allons interdire à ce que les électeurs ne puissent pas aller avec leurs téléphones, parce que vous savez, avec le téléphone c'est déjà une suspicion. Pourquoi vous devez amenez votre téléphone au niveau de l'urne pour aller voter. Vous voulez capturer l'image pour dire voilà je vous ai voté? Nous allons interdire cette histoire", a-t-il insisté.
Cette décision de la CENI vise à renforcer l'intégrité du processus électoral et à garantir que les électeurs puissent exercer leur droit de vote en toute confidentialité, sans être soumis à des pressions ou à des tentatives de corruption.
Didier Manara a également souligné que "la CENI va mettre en place de dispositions pour intercepter les éventuels corrupteurs".
Les élections des sénateurs, gouverneurs et vice-gouverneurs sont prévues le 29 avril 2024, conformément au calendrier électoral publié par la CENI. La Centrale électorale a appelé tous les acteurs politiques et la société civile à s'engager dans la lutte contre la corruption et à contribuer à la réussite desdits scrutins.
Alain Saveur Makoba, à Kananga