Dans le cadre des efforts visant à renforcer la lutte contre la corruption en RDC, l'Association des Femmes Juristes du Congo (AFEJUCO) a souligné ce samedi 20 avril 2024 la nécessité de récupérer les biens des individus condamnés pour ce fléau.
C'est ce qu'a affirmé Pélagie Ebeka Mujangi, présidente de l'AFEJUCO, après des consultations avec la Première ministre Judith Suminwa en vue de former le nouveau gouvernement.
« Nous avons également mis l'accent sur la question du recouvrement des avoirs à l'intention de son Excellence Madame la Première Ministre. Généralement, lorsqu'une personne est poursuivie pour détournement de fonds publics, elle est jugée, condamnée à la confiscation de ses biens, puis incarcérée. Cependant, l'État continue de subir des pertes, car il doit subvenir à ses besoins en prison, alors que les biens détournés ne sont pas récupérés. C'est pourquoi nous insistons sur la nécessité du recouvrement des avoirs en mettant en place des structures spécialisées pour ce travail », a-t-elle déclaré.
En outre, l'AFEJUCO a plaidé en faveur de la protection des lanceurs d'alerte et de la création d'un parquet financier spécialisé pour lutter contre la corruption.
« En tant qu'association de femmes juristes, nous avons partagé nos points de vue sur la justice, en particulier sur la lutte contre la corruption, qui fait partie du programme du gouvernement. Nous avons exprimé nos recommandations à son Excellence Madame la Première Ministre concernant les améliorations à apporter, notamment en renforçant la protection des lanceurs d'alerte et en créant une structure spécialisée pour la lutte contre la corruption, comme un parquet financier. Bien que cela nécessite du temps, il est essentiel d'avoir un nombre suffisant de magistrats spécialisés pour mener à bien ces actions », a souligné Pélagie Ebeka.
Cette journée marque la fin des consultations de la Première ministre avec les organisations féminines.
Merveil Molo