La journée mondiale de lutte contre la méningite, célébrée le 24 avril de chaque année, vise principalement la sensibilisation des populations de différentes régions sur l'impact et les moyens de prévention de cette maladie qui sévit dans le monde.
La méningite est une grave inflammation des méninges (fines membranes enveloppant le cerveau et la moelle épinière), développée le plus souvent chez les nouveau-nés et les jeunes enfants.
Touchant 500 mille personnes par an, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les infections méningocoques demeurent un problème majeur de santé publique à l’échelle mondiale.
Dans une interview accordée à la rédaction de 7SUR7.CD, le mercredi 24 avril 2024, le docteur Kelly Michel Kenye, médecin aux cliniques universitaires de Kinshasa (CUK), a fait savoir que cette maladie peut avoir plusieurs causes d'origine, notamment :
– infectieuses : dues à des agents pathogènes dont les bactéries (méningite bactérienne), les virus (méningite virale), des champignons ou des parasites (méningite parasitaire) ;
– Non infectieuses : causée généralement par un kyste cérébral.
Il a également fait savoir que la République Démocratique du Congo (RDC) a enregistré plusieurs cas suspects de méningite en 2021.
« La méningite est une affection qui touche toutes les couches de la population de notre pays. En 2021 on notait environ 3 842 cas suspects, dont 189 décès et les enfants sont les plus touchés », a-t-il renseigné, avant d'indiquer que sa prise en charge est très coûteuse.
« Sa prise en charge coûte cher en termes de médicaments et doit se faire dans une unité spécialisée de soins, où on traite la cause. Cette maladie peut entraîner plusieurs complications ou des séquelles, notamment un déficit intellectuel (baisse du quotient intellectuel), un déficit moteur (difficultés ou retard de marche chez les enfants, voire une paralysie). Mais la complication la plus fatale reste la mort».
Par ailleurs, le docteur Kelly Michel a rassuré que le vaccin sûr reste le moyen le plus efficace d'offrir une protection à long terme.
« La meilleure prévention reste la vaccination, mais les traitements des pathologies sous-jacentes sont nécessaires pour prévenir les méningites infectieuses », a-t-il fait savoir.
Il sied de souligner que les épidémies de méningite sévissent particulièrement en Afrique subsaharienne. La forme la plus préoccupante est la méningite bactérienne, dont 1/10 des personnes en meurent et 5 présentent des complications graves.
Grâce Kenye