Les membres de la Commission provinciale Vérité, Justice et Réconciliation (CPVJR) au Kasai-Central ont été reçus par Daniel Lukusa, président de l'Assemblée provinciale, lundi dernier. Cette rencontre a été l'occasion d'aborder trois thématiques majeures : la présentation des civilités, la prorogation de la durée de mandat de la CPVJR et la question liée à la collaboration entre cette commission et le Fonds national de réparation des victimes (FONAREV).
Le professeur Augustin Loko Fwamba, président de la CPVJR, a expliqué à la presse, les raisons pour lesquelles ils plaident pour une prorogation de la durée du mandat de leur commission. Selon lui, le mandat de la CPVJR, initialement prévu pour 3 mois, arrivera à terme dans quelques mois, alors que le travail n'est pas encore entièrement achevé.
"Nous avons sollicité, auprès de l'honorable président, la prolongation de notre mandat. Nous lui avons fait comprendre le travail qui est le nôtre. Nous avons traversé la phase préparatoire et maintenant, nous avons besoin de finaliser la phase opérationnelle. Or, si le mandat devrait prendre fin au mois d'août, cela signifierait que le travail qui était confié à la Commission n'aurait pas pris fin", a-t-il déclaré.
Loko Fwamba a également expliqué la collaboration qui devra exister entre le FONAREV et la CPVJR.
"Le troisième volet, c'est solliciter la collaboration avec FONAREV […] Cependant, FONAREV qui a la mission de réparer ou indemniser devrait travailler avec nous, parce que nous nous sommes une institution publique, nous avons des sous-commissions, la vérité, la justice, la réconciliation, nous avons la Sous-Commission Genre et Documentation. Or, avec Fonarev qui a le même champ d'application qui est l'ensemble des victimes du Kasaï-Central devrait, pour ce qui le concerne, nous tendre la main et travailler ensemble", a-t-il ajouté.
Dans la note de plaidoyer, cette commission mentionne que malgré les difficultés auxquelles elle a fait face, plusieurs activités préparatoires ont été réalisées avec l'appui des partenaires BCNUDH et TRIAL International.
La province du Kasai-Central a connu, entre 2016 et 2018, un cycle de violences dramatiques suite au conflit Kamuina Nsapu. La population avait recommandé au gouvernement provincial, de soumettre à l'organe délibérant un projet d'édit portant création de la CPVJR afin de promouvoir la Justice, la paix et la cohabitation pacifiques entre les communautés.
Alain Saveur Makoba, à Kananga