Dix ans après la libéralisation du secteur de l'électricité, le directeur général adjoint de l'Autorité de Régulation du secteur de l'Électricité (ARE), Marco Kuyu note des avancées significatives avec notamment une trentaine d'investisseurs enregistrés dans le secteur depuis la nomination des animateurs de l'ARE, il y a seulement 4 ans.
Il l'a dit lors de la réunion annuelle des opérateurs et partenaires de l'ARE dans le cadre de la semaine de l'Énergie, ce 19 juin 2024 à Kinshasa.
"La loi a été promulguée en 2014, les décrets créant l'ARE et l'Anser interviennent en 2016, et les animateurs de l'ARE et Anser 4 ans plus tard... Vous pouvez constater qu'en quatre ans, il y a eu beaucoup d'avancées significatives en termes de régulation du secteur conformément à la vision du Chef de l'État... La première avancée, vous avez suivi madame la DG, c'est déjà l'augmentation de la puissance installée. Nous avons aussi l'engouement de différents investisseurs dans le secteur, une trentaine d'investisseurs parmi lesquels Sycohydro par exemple qui produit 240 mégawatts... Je peux en citer d'autres au Maï Ndombe et dans l'est du pays...", a-t-il déclaré.
10 ans après la promulgation de la loi sur la libéralisation du secteur et après 4 ans de régulation, les défis sont toujours énormes malgré les avancées.
Selon Marco Kuyu, les défis sont entre autres de renforcer la confiance des investisseurs dans ce secteur qui requiert de très grands investissements et pour ça, estime-t-il, le secteur doit être plus sûr et stable.
Pour le professeur Jean-Marie Beya Kamba, directeur de cabinet du ministre des Ressources hydrauliques et Électricité, le défi reste celui d'accroître le taux d'accès à l'électricité.
Et pour cela, il estime qu'il faut des projets qui intègrent des activités économiques dans la zone où l'on amène l'électricité.
"C'est un secteur qui doit fonctionner avec les infrastructures qu'il faut développer, il faut industrialiser ce pays sinon les clients ne sauraient pas payer leurs factures et l'outil de production ne saurait être entretenu. D'où l'importance des projets intégrateurs ", a fait observer le directeur de cabinet.
Deuxième plus grand pays d’Afrique, la République démocratique du Congo (RDC) affiche un des taux d’électrification les plus bas du continent : 15 % à l’échelle nationale avec de fortes disparités entre les villes (35 %), les zones rurales (1 %) et les zones périurbaines (moins de 5 %).
MD