Lors d'un News Forum organisé par le média en ligne Actualité.cd sur le thème : « Réformes du cadre légal : Bilan et perspectives sur les quotas de femmes dans les processus électoraux en RDC », qui s'est tenu le mercredi 26 juin 2024 à Kinshasa, la députée nationale Christelle Vuanga a encouragé les futures candidates à se préparer dès maintenant pour les prochaines élections.
Au-delà des réformes électorales, elle a souligné l'importance pour les femmes aspirant à un mandat politique de s'engager pleinement dans leurs partis politiques et de tout mettre en œuvre pour être tête de liste dans une circonscription électorale, tout en insistant sur le choix des partis ou plateformes politiques ayant un ancrage sur le terrain afin d'éviter de compromettre leurs chances de réussite.
« Le travail doit être fait au sein des partis et pour toute femme adhérant à un parti politique où elle sait qu'elle est venue pour conquérir le pouvoir. Le travail électoral n'est pas facile, il faut commencer à temps. Toute femme souhaitant se porter candidate pour les élections de 2028 doit débuter dès aujourd'hui. Elle doit se battre pour être tête de liste et choisir une plateforme bien établie. Elle ne peut pas rejoindre un parti politique où elle risque de compromettre ses chances de victoire », a-t-elle déclaré.
Dans le même registre, Edith Mbuyi de la Dynamique nationale des femmes candidates (DYNAFEC) a plaidé pour la suppression de la caution électorale comme mesure incitative pour accroître la représentativité des femmes dans les institutions à mandat électif. Elle a encouragé les jeunes et les femmes à s'engager dans la lutte pour des réformes électorales favorisant l'égalité des genres.
« Les réformes électorales sont l'affaire de tous, visant à améliorer le système électoral. Sinon, nous continuerons à déplorer le seuil électoral et la sous-représentation des femmes. Nous devons agir », a-t-elle affirmé.
Évoquant brièvement les instruments juridiques internationaux sur la promotion de l'égalité des sexes ratifiés par la RDC, l'expert électoral Pacifique Nkunzi a souligné l'importance de lutter contre la corruption électorale, un obstacle majeur à l'élection des femmes.
Au cours d'un News Forum qui a eu lieu vendredi dernier, le professeur Ferdinand Kapanga Mutombo, conseiller principal de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), a proposé le passage d'un système proportionnel avec listes ouvertes à un système proportionnel avec listes fermées pour favoriser une plus grande participation des femmes dans les instances de prise de décision.
Merveil Molo