Procès coup d'État : L'examen du fond va se poursuivre le 5 juillet prochain

Mardi 2 juillet 2024 - 10:54
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La prochaine audience du procès sur la tentative du coup d'État en RDC est renvoyée au vendredi 5 juillet prochain à la prison militaire de Ndolo. C'est l'annonce faite par le juge président du Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe au terme de l'audience de ce lundi 1ᵉʳ juillet.

Cette audience a démarré par  la présentation du mémoire unique des avocats de Jean-Jacques Wondo faisant suite à un nouveau rapport d'expertise que l'officier du ministère public a versé au dossier à l'audience précédente.

Me Carlos Ngwapitshi a demandé aux juges de déclarer nul ce rapport, car plusieurs mentions substantielles dont le nom et le serment de l'expert font défaut. Alléguant que son client est très malade et a perdu 10 kilos en quelques jours, cet avocat a demandé notamment aux juges de permettre à Jean-Jacques Wondo d'être admis dans un établissement médical approprié pour suivre les soins qu'il faut.

Me Carlos Ngwapitshi a aussi demandé aux juges d'ordonner la restitution des téléphones et ordinateurs de son client saisis lors de l'arrestation au risque d'y glisser des informations à charge de Jean-Jacques Wondo.

Prononçant son jugement avant dire droit sur ce mémoire unique, le Tribunal a joint tous les moyens y développés au fond de l'affaire. Il a demandé aux avocats de garder ces arguments pour les faire falloir lors du débat sur le fond de l'affaire.

C'est après cette étape que le débat sur les faits a bel et bien commencé. Un seul prévenu a été appelé à la barre à cette audience du début de l'instruction au fond, à savoir Youssouf Ezangi, considèré comme le recruteur de Christian Malanga et l'un de ses bras droit.

Il a narré sa version des faits, du recrutement des assaillants en Europe aux événements du 19 mai dernier, en passant par le recrutement au Kongo-Central. La version des faits de Youssouf a été vite été balayée par l'officier du ministère public qui a démontré, faits à l'appui, que ce dernier a joué un grand rôle dans la formation du mouvement New Zaïre.

C'est donc à l'audience du vendredi 5 juillet 2024 que les autres prévenus seront convoqués à la barre à tour de rôle pour donner chacun sa version des faits.

Autotal,51 personnes sont poursuivies dans cette affaire. Ils sont accusés de
sept infractions, à savoir, le terrorisme, la détention illégale d'armes et munitions de guerre, tentative d'assassinat, association des malfaiteurs, meurtre et financement du terrorisme.

Ces personnes sont reprochées d'avoir tenté un coup d’État en RDC dans la matinée du 18 au 19 mai dernier. Selon le ministère public qui les poursuit, ils ont d’abord attaqué la résidence de l’actuel président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, avant de s'en prendre au Palais de la Nation, siège officiel de l’institution président de la République.

ODN