RDC : la CNDH envisage de porter les violations des droits de l'homme dans l'est du pays devant les instances internationales

Mercredi 3 juillet 2024 - 16:45
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La Commission nationale des droits de l'homme (CNDH) envisage de porter les violations des droits de l'homme dans l'est de la RDC devant les instances internationales, a affirmé le président de cette institution d’appui à la démocratie, Paul Nsapu, après une réunion ce mercredi 3 juillet 2024 avec la première ministre, Judith Suminwa.

Cette décision fait suite aux constats alarmants rapportés par la cheffe du gouvernement après sa visite dans les provinces du Sud-Kivu et du Nord-Kivu. La situation dans cette région est préoccupante, marquée par des attaques, des invasions et des conflits armés qui impactent la population et la stabilité de la RDC.

Le président de la CNDH a souligné la nécessité d'agir face à cette situation inacceptable en mobilisant des arguments solides pour obtenir justice auprès des instances internationales.

« Nous avons abordé les questions des valeurs de dignité humaine face à tout ce que nous déplorons dans l'est du pays où la RDC est attaquée. La situation de l'invasion, des attaques du Rwanda et de l'Ouganda, les conflits armés. Face à cette situation qui n'est pas reluisante, nous sommes en train de nous organiser pour argumenter davantage et présenter cette situation au niveau des instances internationales afin que justice soit rendue à la RDC », a indiqué P. Nsapu, à la sortie de l'entretien avec la première ministre.

Il a également mis en avant les difficultés rencontrées par la CNDH dans l'exercice de sa mission, tout en soulignant l'engagement de la première ministre à soutenir cette institution dans ses efforts et à envisager des moyens pour améliorer son fonctionnement afin de répondre efficacement aux enjeux actuels.

« Nous avons également discuté du fonctionnement, des difficultés auxquelles est confrontée une institution comme la nôtre. La première ministre en est consciente et s'engage à y remédier, compte tenu du rôle crucial de la CNDH alors que la RDC est au centre des grands rendez-vous internationaux pour examiner sa situation. La CNDH doit présenter son rapport alternatif. Nous devons défendre notre pays », a expliqué P. Nsapu.

Cette démarche de la CNDH s'inscrit dans un contexte international où la Cour pénale internationale (CPI) a exprimé son intention d'examiner les crimes commis dans la province du Nord-Kivu depuis janvier 2022 suite à la requête déposée par l'ancienne ministre de la Justice et garde des sceaux, Rose Mutombo, en mai dernier.

Il convient de retenir que la RDC avait déjà saisi la CPI en mars 2004 pour enquêter sur des crimes présumés commis sur son territoire à partir de juillet 2002. Cette première saisine avait conduit à l'ouverture d'une enquête en juin 2004 et à la poursuite de plusieurs affaires impliquant des individus responsables de crimes dans le cadre du conflit armé en RDC, conformément au Statut de Rome de la CPI.

Merveil Molo

 

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