Attaques des ADF à Beni : le calvaire de la population de Miliese-Mantumbi pour accéder aux soins médicaux après la fermeture des centres de santé

Lundi 8 juillet 2024 - 04:56
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Les activités sanitaires peinent à reprendre sur l'axe routier Mbau-Mantumbi, groupement Batangi-Mbau, dans le secteur de Beni-Mbau, à Beni, un des territoires de la province du Nord-Kivu. Ce, à la suite des attaques répétitives des rebelles ADF durant l'année en cours. Suite à ces attaques, plusieurs personnes avaient été tuées parmi lesquelles quelques disciples d'hyoppocrate.

Nombreuses structures sanitaires peinent à rouvrir leurs portes suite à l'absence du personnel soignant.

Quid de la situation sécuritaire ?

La situation sécuritaire est relativement calme dans les villages de l'axe précité, après les attaques simultanées des rebelles ADF, constate 7SUR7.CD.

De Mbau-centre, chef-lieu du secteur Beni-Mbau jusqu'à Mantumbi, près de 20 kilomètres, les efforts de l'armée sont salués par certains habitants qui regagnent ces villages petit à petit. Ils déplorent, cependant, l'inaccessibilité dans les champs se trouvant dans les zones reculées où la phobie gagne du terrain.

Droits tiers

"De Upende, Musuku, passant par Miliese-Ilange jusqu'à Mantumbi, la situation est calme et elle est sous contrôle de l'armée du pays. Les FARDC restaurent l'autorité de l'État progressivement, voilà pourquoi nous sommes de retour dans les villages. Mais il y a encore un travail à faire, notamment dans la profondeur où les habitants peinent à accéder dans les champs pour se ravitailler en vivres et non vivres", a déclaré Sylvain Baumbilya, conseiller du chef de quartier Mantumbi.

 

Structures sanitaires fermées

Pas de structures sanitaires qui fonctionnent pour soigner les malades dans les 5 villages qui ont une démographie à ne pas négliger.

À Upende, c'est zéro structure sanitaire, à Musuku, les portes du poste de santé local sont ouvertes, mais ne reçoit pas des patients. Et aux villages Miliese-Ilange, c'est zéro structure sanitaire. Enfin à Mantumbi, les grandes structures restent fermées, constate votre média.

Calvaire pour accéder aux soins médicaux

En cas d'urgence ou complication dans les villages, les habitants parcourent près de 20 kilomètres pour accéder aux soins médicaux, ont-ils témoigné.

Droits tiers

"Aujourd'hui, si tu tombe malade, par exemple, être interné, il faut aller à Mbau ou Oïcha, chef-lieu du territoire. C'est le même cas pour les femmes qui veulent accoucher. Voilà, suite au manque de moyen de transport, nombreux habitants recourent aux médicaments traditionnels non contrôlés par les médecins", dit un habitant du centre de Miliese.

Selon la société civile locale, de démarches ont été amorcées auprès des autorités compétentes pour que les structures sanitaires rouvrent les portes dans cette partie du territoire de Beni.

Il sied de noter que les rebelles ADF avaient attaqué plusieurs villages de l'axe Mbau-Mantumbi au mois de mai de l'année en cours. À part les civils tués dont deux infirmiers de Mantumbi, et autres enlevés, les assaillants avaient sabotté les installations de quelques structures sanitaires, notamment celle de Musuku où deux bâtiments avaient été incendiés. Cette situation avait poussé le personnel soignant de vider la contrée, prenant la direction des entités supposées calmes.

Bantou Kapanza Son, de retour de Mantumbi