Développement local de Moanda : Le ministre Molendo met en place un cadre permanent de concertation Gouvernement-Perenco-Deputés-Communautés locales

Mardi 9 juillet 2024 - 12:51
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Dans le cadre de sa mission officielle dans la province du Kongo Central, le ministre des Hydrocarbures, Aimé Sakombi Molendo, a tenu une réunion quadripartite, ce lundi 8 juillet 2024 dans la soirée, avec le caucus des députés de la province, les représentants des communautés locales (Comité de Concertation du Territoire de Moanda) et les hauts cadres de la société pétrolière PERENCO-REP.

Les discussions ont porté sur comment permettre à la ville de Moanda en particulier et à la province du Kongo Central en général de tirer profit de ses ressources en termes de pétrole pour financer le développement local.

Au terme de la rencontre, les parties prenantes se sont mis d'accord à mettre en place un cadre permanent de concertation pour discuter régulièrement sur les questions en vue des solutions efficaces au profit principalement de la ville de Moanda qui accuse beaucoup de problèmes dont le manque d'infrastructures routières, des difficultés d'accès à l'électricité, à l'eau potable, la carence des écoles, des cadres récréatifs pour les jeunes et de financement des activités agricoles et de pêche.

Jeter les bases du développement local

"Ce n'est qu'une façon de jeter les jalons. Le travail ne fait que commencer. Ce travail-là qui consiste à contrôler, à savoir et à rechercher les bénéfices du pays et de la province. Il a été proposé un cadre permanent de concertation. On va associer dans ce cadre les communautés locales, les élus provinciaux et nationaux, y compris le gouvernement.  C'est ce cadre qui va éclaircir davantage cette affaire ténébreuse du pétrole dans notre province et fera que les années qui viennent soient différentes des années passées en matière de l'exploitation des produits pétroliers au Kongo Central", a déclaré le président du causus des députés du Kongo Central, Pierre Nsumbu.

Les élus de la province ont par ailleurs salué l'ouverture d'esprit dont a fait montre le ministre des Hydrocarbures, Aimé Sakombi Molendo. Ils disent avoir profité de l'occasion pour vider toutes les questions essentielles relatives à la gestion du pétrole de Moanda.

"Le ministre s'est montré très ouvert.  Au cours de la réunion, nous avons posé des questions qu'il fallait que la population se pose. Nous avons posé des questions pour savoir combien de barils par exemple cette société produit ? Quelle est la part qui revient à notre pays ? Quelle est la part qui revient à la province du Kongo Central ? Quelle est la part qui revient à la ville de Moanda ? En réponse à toutes ces questions, il nous a été dit qu'il existe un texte juridique sur lequel se basent les uns et les autres en termes des devoirs et des droits de PERENCO et de notre pays", a ajouté le député Pierre Nsumbu.

Vivement le financement du développement local

Pour le président du Comité de Concertation du Territoire de Manda (CCTM), John Nzinga, ce cadre de concentration est une initiative importante qui va permettre de mettre la lumière sur ce que doit gagner la province du Kongo central et la ville de Moanda à la suite de l'exploitation de son pétrole par la société Perenco.

"Les députés nationaux ont tout déclaré. Nous avons aussi suivi la déclaration de Mr le ministre qui nous a promis de trouver une solution dans un bref délai. En ce qui concerne nos revendications, nous réclamons la réalisation des projets de développement communautaire qui touchent à la construction des écoles, des routes et des postes de santé", a-t-il déclaré.

Et à madame Pauline Mbenza, 2ᵉ vice-présidente du CCTM, d'ajouter : "Nous avons aussi le problème d'eau qui se pose. Nous avons un projet de forage d'eau. Nous avons un problème de l'environnement. Nous avons ainsi construit le projet de l'insalubrité. Un autre problème qui nous dérange est celui de l'électricité. Nous avons trois volets dans nos projets : la santé, l'éducation et le développement communautaire".

La société civile exige la lumière sur le Fonds Moanda

Rappelons qu'à la suite du renouvellement de son permis d'exploitation en 2021, la société Perenco s’était engagée à soutenir quelques projets de développement à Moanda. C’est ainsi qu'elle a débloqué 10 millions USD pour électrifier la ville et lutter contre l’insécurité.

Après le décaissement, le ministre des Hydrocarbures de l'époque avait mis en place une commission chargée de la gestion de ces fonds dits Moanda. A ce jour, rien de concret et ni de palpable n'est réalisé sur le terrain grâce à ces 10 millions.

Chose qui a poussé la Ligue congolaise contre la corruption (LICOCO) à crier au détournement de ces fonds dans un communiqué publié le 17 mai 2024. Cette structure de la société s'est dite inquiète de constater que depuis que les fonds ont été mis à disposition il y a trois ans, il n’y a pas eu d’appel d’offre pour sélectionner les prestataires de services.

ODN

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