Au total, 8 personnes ont été tuées lors des affrontements entre les militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les présumés Maï-Maï non encore identifiés, la matinée de ce jeudi 15 août 2024, dans la cité de Kilwa, en secteur de Moero situé à 137 kilomètres du territoire de Pweto dans la province du Haut-Katanga.
La société civile locale qui alerte, explique que les victimes sont pour la plupart identifiées comme membres d'une secte religieuse qui auraient été tuées par balle par certains militaires des FARDC lorsque ces derniers étaient de passage vers 6h locales aux bureaux administratifs de l'armée dans cette entité du territoire de Pweto.
"La version est diverse. Maintenant là, on nous dit, c'étaient des fidèles de l'église Mbidi qui revenaient de Kapeleka situé à 5 kms de Kilwa. Comme ils devraient passer par l'état-major, c'est comme ça que les militaires ont commencé à tirer, croyant que c'étaient des Maï-Maï. Il y avait 5 morts, mais on vient de me signaler que trois autres corps viennent d'être retrouvés comme vous voyez dans ces images. Ce qui fait 8 morts", a expliqué à 7SUR7.CD, Jean-Pierre Kapya de la société civile locale.
Du côté des autorités territoriales, aucune précision jusque-là. L'administrateur du territoire de Pweto, Darby Lumbwe indique à 7SUR7.CD que la situation est sous contrôle et que les activités ont déjà repris normalement.
"Ce que vous pouvez simplement retenir, la situation est sous contrôle. Il y a du calme et la population a déjà commencé à vaguer à ses occupations. Du moins, pour les autres éléments, vous allez me revenir. Là, je suis dans des réunions du conseil de sécurité et autres", a-t-il souligné.
Nos efforts pour entrer en contact avec les autorités de la 22ᵉ région militaire des FARDC dans l'espace Katanga sont restés vains. Mais au gouvernement provincial du Haut-Katanga, nous apprenons qu'une réunion de conseil de sécurité a été convoquée au gouvernorat, cet après-midi, pour analyser la situation de Kilwa et établir les responsabilités.
Patient Lukusa, à Lubumbashi