RDC : La CENCO demande l'identification des auteurs du massacre des adeptes "d'une secte" à Kilwa

Samedi 24 août 2024 - 18:00
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Dans un message dénommé "de compassion" rendu public ce samedi 24 août 2024 et dont une copie est parvenue à 7SUR7.CD, l'archevêque métropolitain de Lubumbashi, monseigneur Fulgence Muteba Mugalu, président de la conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) s'est dit consterné de recevoir la triste nouvelle des attaques "meurtrières" perpétrées contre les jeunes d'une secte religieuse de la cité de Kilwa, secteur de Moero dans le territoire de Pweto dans le Haut-Katanga.

Le président de la CENCO affirme, contrairement au communiqué des forces armées de la République démocratique du Congo, que "ce sont des éléments des FARDC et de la Police" qui sont pointés du doigt d'avoir commandité ce massacre.

Une situation que monseigneur Fulgence Muteba, entant que numéro un de la CENCO, condamne fermement.

"Qu'elle n'a pas été notre consternation de recevoir la triste nouvelle des attaques meurtrières perpétrées, à Kilwa le jeudi 15 août 2024, contre des jeunes gens non armés, adeptes du mouvement religieux Mbidi, par des éléments des forces de l'ordre congolaises, en l'occurrence des FARDC et de la Police nationale congolaise. Nous condamnons sévèrement ce massacre ignoble des innocents et déplorons le silence inquiétant des autorités publiques", lit-on dans cette correspondance.

Dans la foulée, les évêques de la CENCO ont affirmé soutenir la réaction de monseigneur Désiré Lenge, évêque du diocèse de Kilwa-Kasenga et exprimé leur indignation face à "ce comportement incontrôlé de certains militaires".

"Aussi, nous désapprouvons totalement l'usage abusif et disproportionné des armes contre la population qu'elles sont censées protéger. Il est plus regrettable de voir certains éléments de nos forces de l'ordre adopter les méthodes des terroristes et/ou des forces d'occupation. Nous demeurons convaincus que cette dérive barbare ne peut nullement contribuer à la paix et à la cohésion nationale auxquelles nous aspirons de tous nos vœux", poursuit ce document.

Par ailleurs, La Conférence épiscopale nationale du Congo appelle le gouvernement et l'armée à retrouver les commanditaires de ces actes et à les déférer devant les instances judiciaires.

"Nous en appelons au gouvernement et la hiérarchie militaire de tout mettre en œuvre pour identifier les commanditaires de ce massacre et de les sanctionner. Il est impérieux de rendre justice aux victimes et de repartir les préjudices causées à leurs familles ainsi qu'à la population de Kilwa affligée par cet acte inacceptable", a écrit Mgr Fulgence Muteba.

Le jeudi 15 août dernier, le général Eddy Kapend, commandant de la 22e région militaire avait, dans un communiqué, précisé que c'étaient les miliciens maï-maï Bakata Katanga qui étaient à la base d'une attaque perpétrée dans la cité de Kilwa à Pweto dont le bilan provisoire faisait 9 morts, 3 assaillants arrêtés et 2 militaires loyalistes blessés. Une mise au point fustigée par plusieurs structures de la société civile locale.

Patient Lukusa, à Lubumbashi

 

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