Sit-in pour la libération des prisonniers « politiques » : le parti de Kabund salue l’initiative et annonce, à son tour, des manifestations de colère

Mardi 24 septembre 2024 - 18:20
Image
Image
Légende
Jean-Marc Kabund, président national de l'A.Ch

Depuis la prison centrale de Makala où il est incarcéré pour  « outrage au chef de l’État», Jean-Marc Kabund, président de l'Alliance pour le Changement(A.Ch), a apporté son soutien au sit-in de l'opposition de ce mercredi 25 septembre 2024, visant à exiger la libération des « prisonniers politiques » du régime en place.

Dans une interview accordée à 7sur7.cd, ce mardi 24 septembre 2024,  le secrétaire général et porte-parole de l'A.Ch, Ghislain Mwanji, intervenant au nom du président de cette formation politique, a indiqué que cette démarche vise à combattre la « dictature du régime en place».

« L'Alliance pour le Changement, parti cher au président Jean-Marc Kabund, en tant que formation politique engagée dans l'opposition contre le régime en place, sûr de sa progéniture dans le combat contre la dictature du régime de monsieur Félix Tshisekedi, salue premièrement l'initiative du cadre de concertation des forces politiques et sociales dont la tenue d'un sit-in ce mercredi 25 septembre 2024, tel qu'annoncé, afin de dire à l'unisson non à la dérive dictatoriale du pouvoir en place, aux injustices, aux emprisonnements politiques des opposants, des journalistes et autres acteurs sociaux avec leurs corollaires que sont des enlèvements, des arrestations arbitraires, les procès montés et les condamnations iniques made régime Tshisekedi. Nous y serons pour exiger la libération immédiate et sans condition du président Jean-Marc Kabund, de l'honorable Mukebayi et de tous les autres détenus et ensuite la cessation des poursuites judiciaires à l'encontre de Monsieur Seth Kikuni », a-t-il déclaré.

Il a saisi cette occasion pour annoncer des manifestations continues le 9 de chaque mois jusqu'à ce que Jean-Marc Kabund recouvre sa liberté.

« Sachez-le que depuis notre dernière matinée politique, nous avons projeté de mener des actions revendicatrices chaque 9 du mois jusqu'à la libération du lider maximo Jean-Marc Kabund. Face à cette mobilisation générale, le régime de monsieur Tshisekedi n'aura plus d'autres options que de celle de libérer les prisonniers politiques. L'Alliance pour le changement entend basculer dans les jours très prochains vers des manifestations de colère afin de dire non à la dérive totalitaire du régime Tshisekedi », a-t-il indiqué.

Initié par la plateforme de concertation des forces politiques et sociales, ce rassemblement pour la libération des «prisonniers politiques » aura lieu ce mercredi 25 septembre devant le palais de  justice de Kinshasa. Les manifestants prévoient de déposer un mémorandum appelant à la libération des voix discordantes détenues « arbitrairement » en prison.

Dans la même lignée, Ensemble pour la République, parti cher à Moïse Katumbi, appelant à la mobilisation tous azimuts, a indiqué que l'heure était grave dans un récent communiqué.

« La répression s'abat sur les opposants politiques et les autres acteurs de la société civile », s'est-il indigné.

À travers cette manifestation, l'opposition entend obtenir la libération de Jean-Marc Kabund, détenu depuis deux ans aujourd'hui, de Mike Mukebayi, député provincial d'Ensemble pour la République, incarcéré depuis mai 2023, de Seth Kikuni, président national du parti « Piste pour l'émergence » aux mains de l'ANR depuis trois semaines malgré son audition par le procureur.

C'est bien le parti de ce dernier qui a d'ailleurs, au nom de la plateforme de concertation des forces politiques et sociales, saisi l'hôtel de ville de Kinshasa pour information sur la tenue de cette manifestation.

Les manifestants visent également à faire entendre leur voix sur le dossier « chérubin Okende », ancien ministre des Transports, retrouvé mort il y a un peu plus d'un an dans des conditions non encore élucidées. À cela s'ajoutent la lumière sur les atrocités de la secte  Wazalendo à Goma en août 2023, le carnage et des viols collectifs dans la prison centrale de Makala et tant d'autres.

Junior Ika