La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) se prépare à finaliser le processus électoral en RDC en organisant des scrutins dans plusieurs circonscriptions où le vote avait été annulé pour raisons de fraude électorale et d'insécurité. Cette démarche a été annoncée le jeudi 26 septembre 2024 par le président de la CENI, Dénis Kadima, qui a pris langue avec le Vice-Premier ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Jacquemain Shabani.
Lors de cette réunion, le président de la CENI a souligné l'importance de sécuriser les élections dans les zones concernées, notamment à Yakoma (Nord-Ubangi), Masimanimba (Kwilu) et Kwamouth et (Maï-Ndombe)
« Nous avons un processus électoral inachevé et, parmi les élections à organiser, il y a Masimanimba, Yakoma, ainsi que les conseillers urbains, maires, bourgmestres, etc. Il était nécessaire de faire le point de la situation avec le vice-Premier ministre, d’autant plus que nous ne pouvons pas organiser les élections sans sécuriser ce processus », a-t-il déclaré.
La CENI prévoit d'organiser non seulement les élections législatives dans ces circonscriptions, mais également les élections des conseillers urbains, maires et bourgmestres.
« Ce que nous allons faire concrètement, c'est continuer à nous consulter et à avancer ensemble. D’abord, il faut que nous élaborions notre calendrier. Sur cette base, le gouvernement peut également s'organiser. C’est un travail de collaboration. Nous ne pouvons pas aller aux élections sans qu’il y ait la police. C’est une compétition, tout le monde veut gagner. Il faut qu’il y ait de l’ordre », a-t-il ajouté.
En plus des préoccupations liées à la sécurité, le président de la CENI a également évoqué le besoin urgent de résoudre les problèmes de financement pour les élections locales.
« D’autre part, concernant les élections locales, il faudra qu’au niveau du gouvernement, nous puissions résoudre un certain nombre de problèmes, notamment le financement. Au moins, nous pourrons avancer plus systématiquement qu’avant », a indiqué Dénis Kadima.
Il convient de rappeler qu'en janvier dernier, la CENI avait annulé tous les suffrages obtenus par des candidats dans certaines circonscriptions en raison de fraudes et de corruption. Les électeurs de Masisi et Rutshuru, situés dans le Nord-Kivu, n'avaient quant à eux pas pu voter à cause de l'insécurité persistante dans leurs régions.
Merveil Molo