Des hommes armés non autrement identifiés ont tué le coordonnateur de la Radio Maria, Edmond Bahati Monja, en début de soirée de ce vendredi 27 septembre 2024 sur l'avenue Lusuli dans le quartier Ndosho, à l'ouest de la ville de Goma.
Selon les premiers témoins, la victime a été tuée non loin du complexe scolaire Stawini à Ndosho, alors qu'elle revenait de son lieu de travail, regagnant son domicile dans le même quartier.
Un témoin qui aurait échappé de justesse à une fusillade au même endroit en début de soirée de ce vendredi a témoigné que ces hommes armés "habillés en tenues militaires" ont arrêté des passants sur cette avenue et exigé qu'ils leur remettent des téléphones et tous les biens qu'ils détenaient avant de tirer sur la victime.
"Ils m'ont demandé de leur donner mon téléphone, je leur ai supplié de prendre l'argent et me laisser le téléphone, ils ont refusé, lorsqu'ils ont menacé de me tuer, je leur ai laissé mon téléphone et je me suis réfugié dans une parcelle à côté. Il y a un monsieur qui passait juste à côté et ils l'ont suivi tous, quelques minutes après, j'ai entendu des coups de balles. Malheureusement, ils l'ont tué", rapporte un témoin.
Cette nouvelle fusillade suscite des réactions d'indignation dans la ville de Goma. Plusieurs mouvements citoyens, des groupes de pression, la société civile et quelques acteurs politiques ont condamné cet assassinat ignoble.
L’Union Nationale de la Presse du Congo/Nord-Kivu condamne fermement ce drame et appelle les autorités à ouvrir des enquêtes pour que les auteurs répondent de leurs actes devant la justice.
À Goma, pour faire face à une montée exponentielle de l'insécurité et de la criminalité urbaine, le maire de la ville, le commissaire supérieur principal Kapend Kamand Faustin a interdit la circulation des motos au-delà de 18 h.
Une opération dénommée "Safisha Muji wa Goma" est en cours dans la ville pour démanteler tous les réseaux des criminels, acteurs de l'insécurité dans la la ville.
David Lupemba, à Goma