Plusieurs élèves déplacés qui étudient dans certaines écoles de la ville de Goma et du territoire de Nyiragongo vont aux cours sans fournitures scolaires, constituant ainsi un blocage sur l'assimilation des matières apprises.
Dans un communiqué alarmiste sur cette situation, l'ONG Action pour la redevabilité et le développement intégral (ARDI), propose des réponses multisectorielles à la crise du M23 et plaide auprès des acteurs humanitaires pour venir en aide aux enfants déplacés.
Dans une étude menée par cette ONG dans le camp des déplacés de Bulengo à Goma, il ressort que 5985 élèves, dont 3346 filles et 2639 garçons, fréquentent 22 écoles primaires alors que ces élèves n'ont accès qu'à 30 salles de classe, bien en deçà des 132 salles de classe nécessaires pour respecter la norme de 6 salles par école.
De plus, d'après l'ONG ARDI, la majorité des élèves ne disposent pas d'objets scolaires essentiels tels que des cartables, des uniformes, des cahiers et des stylos pour suivre efficacement leurs cours.
À en croire cette ONG, certains enseignants sont régulièrement absents en raison du manque de motivation salariale. Cette situation compromet l'éducation de ces enfants déplacés qui ont déjà tant souffert des conséquences du conflit armé dans cette partie, déplore cette ONG.
Celle-ci appelle à cet effet à des mesures urgentes pour venir en aide à ces élèves déplacés car "l'éducation reste un droit fondamental et ces enfants méritent d'avoir accès à une éducation de qualité dans des conditions dignes".
David Lupemba, à Goma