Le média en ligne Balobaki Check a, en collaboration avec l’ambassade du Canada, organisé 3 jours de formation sur les techniques de vérification des faits et de lutte contre les discours de haine à caractère tribal, soit du 28 au 30 octobre 2024 à Kinshasa, dans le cadre de son projet « Tosangana », réunissant des journalistes et membres des organisations de la société civile (OSC).
Ce projet, en marge de la période post-électorale, a pour but de sensibiliser la communauté et de renforcer les capacités des journalistes sur les techniques de vérification des faits.
Se confiant à la presse à l’issue de cette formation, Ange Kasongo, responsable éditoriale de cet organe de presse, a fait part des enseignements dispensés durant ces 3 jours, notamment le premier jour, par le professeur Roland Mulumba sur le changement de comportement.
« Ces 3 derniers jours ont consisté à sensibiliser les journalistes, mais aussi les membres de la société civile sur le changement de comportement, qui implique l’attitude à avoir face aux affirmations qui ont tendance à diviser les communautés plus qu’à les réunir ; c’est pour ça qu’on a appelé aussi le projet Tosangana », a-t-elle expliqué.
Et d’ajouter : « Le premier jour, nous avons eu un spécialiste de changement de comportement, Roland Mumbala qui nous a exhortés sur l’attitude à avoir face aux discours de haine et aux idées reçues qui divisent la communauté. Le deuxième jour, nous, l’équipe de Balobaki, avons pris la parole pour partager avec les participants les techniques de vérification des faits, les outils et les techniques éditoriales en livrant le secret de notre sauce à Balobaki.
En outre, Ange Kasongo estime que l’intérêt des rédactions à comprendre la circulation de fausses informations n’a pas encore atteint son apogée pour mettre en place un programme spécifique.
« Il a été constaté que les journalistes et les citoyens en général sont très intéressés pour être formés et comprendre la circulation de la désinformation. Mais l’intérêt n’est pas encore grandissant dans les rédactions pour mettre en place des programmes spécifiques liés à la lutte contre la désinformation ; c’est un problème que nous avons partagé avec les journalistes pour voir comment on peut palier ce problème », a-t-elle soutenu.
Pour sa part, Emmanuel Jidisa, participant à ce programme et membre de la communauté Fania , a exprimé sa satisfaction quant à cette initiative, soulignant qu’elle permettrait à tous les participants de fournir désormais de vraies informations fiables.
« Merci beaucoup à Balobaki Check pour cette formation sur les techniques de vérification des faits, qui était une très belle opportunité pour moi et pour d’autres journalistes et membres de la société civile[…]J’ai appris comment lutter contre le discours de haine, comment vérifier l’authenticité d’une image et comment identifier une source, comment fact-checker sur une rumeur ou fausse information. C'était vraiment une belle opportunité, des moments exceptionnels », a-t-il dit.
Par ailleurs, la dernière journée a été marquée par la présence du délégué général de la Francophonie, Léandre Miema, qui a instruit les parties prenantes à la prise de conscience de l’hospitalité et la solidarité légendaire qui caractérise la population Congolaise afin d’inspirer les jeunes et les femmes de médias, ainsi que de la société civile à renforcer leur synergie dans l’assainissement de l’environnement médiatique.
Pour rappel, le prix francophone de l’innovation dans les médias a été décerné à Balobaki Check, le 04 octobre dernier, à Paris, en présence du ministre de la communication et médias et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, ainsi que la ministre en charge de la coopération internationale et la francophonie, Bestine Kazadi, en marge du sommet de la francophonie.
Grâce Kenye