RDC : Pour l’OSEC, renoncer à la révision de la Constitution est une faute que Dieu ne pardonnera pas

Vendredi 1 novembre 2024 - 17:58
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Dans une matinée de réflexion organisée le jeudi 31 octobre 2024 à Goma, l'archevêque Léonard Matebwe Lambalamba, président général de l’Ordre supérieur épiscopal du Congo (OSEC) a exprimé son soutien à la volonté du président Félix-Antoine Tshisekedi de procéder à une révision constitutionnelle. L’OSEC, regroupant les évêques et imams, salue cette initiative qu’il considère "bénéfique pour la nation et comme une opportunité pour le président de s'amender et de consolider sa mission pour le pays".

Dans sa déclaration dont une copie est parvenue ce vendredi à 7SUR7.CD, l'OSEC rappelle que la République Démocratique du Congo (RDC) est un pays profondément religieux, avec plus de 90 % de la population qui se réclame croyante. Cette organisation religieuse souligne que renoncer à la révision constitutionnelle et à son mandat serait, selon elle, "une faute que ni Dieu ni le peuple congolais ne pourraient pardonner."

« Le Président Tshisekedi avait, en effet, symboliquement dédié la nation entre les mains de Dieu au Stade des Martyrs, un geste qui engage sa responsabilité à concrétiser cette mission divine », a écrit le président général de l’OSEC tout en précisant que cette orientation spirituelle du pays devrait figurer dans la Constitution pour formaliser cet engagement spirituel au plus haut niveau de l’État.

Par ailleurs, l’OSEC met en garde contre ce qu’elle considère comme les conséquences de la laïcité actuelle. Selon l'archevêque et docteur Léonard Matebwe Lambalamba, l’absence de cadre religieux favorise la promulgation de lois contraires à la morale chrétienne, telles que "l’avortement, l’homosexualité, les mariages à durée déterminée, et d'autres comportements jugés immoraux, comme l’initiation à la sexologie dans les écoles pour mineurs".

L’OSEC estime que la laïcité, en ouvrant la voie à ces pratiques, constitue une « trahison culturelle », un « syncrétisme intellectuel » et une « myopie spirituelle » pour la société congolaise.

“Eu égard à ce qui précède, l'OSEC estime que la laïcité pour les congolais est un crime contre la démocratie, une trahison culturelle, un syncrétisme intellectuel et une myopie spirituelle. Gare aux détracteurs et Aix esprits faibles qui sont manipulés pour prêcher un discours incendiaire”, lit-on dans cette correspondance.

En s’opposant fermement à ces dérives, l’OSEC considère la révision constitutionnelle comme une nécessité pour protéger les valeurs religieuses et morales du Congo. Elle appelle les fidèles et les leaders religieux à se mobiliser pour défendre cette cause.

L’OSEC encourage tous les serviteurs de Dieu à se rassembler comme un seul homme pour sensibiliser et éduquer la population sur les bienfaits de cette révision. Elle rassure tant la communauté nationale qu’internationale, affirmant que ce processus se déroulera dans la paix, puisqu’il est, selon elle, guidé par la volonté de Dieu. Cet appel vise également à contrer les discours incitant à la division, que l’OSEC qualifie de « discours incendiaires » propagés par des esprits manipulés.

« En outre, l'OSEC demande à tous les serviteurs de Dieu de se mobiliser comme un seul homme pour sensibiliser, éduquer et faire comprendre à leurs membres, le bien-fondé de la révision constitutionnelle pour l'intérêt de Dieu et du Congo et rassuré à l'opinion tant nationale qu'internationale qu'il n'y aura ni mort d'hommes ni dégâts, car c'est la volonté de Dieu », a-t-il martelé.

Dans la perspective de cette révision constitutionnelle, l’OSEC propose une reformulation de l’article 1 de la Constitution afin de refléter l’engagement spirituel du Congo avec comme reformulation : 

« La République démocratique du Congo est, dans ses frontières du 30 juin, un État dédié à Dieu, indépendant, souverain, indivisible, sociale et démocratique ».

Selon le Dr Archevêque Léonard Matebwe Lambalamba, président général de l’OSEC, cette modification constituerait un pilier fondamental pour la RDC, permettant d’ancrer officiellement le pays dans une mission divine tout en maintenant son indépendance et sa souveraineté.

L’appui de l’OSEC à la révision constitutionnelle se base sur la volonté de voir le Congo s’aligner sur des valeurs spirituelles, un socle qu’elle juge essentiel pour garantir un avenir stable et moralement orienté. En rappelant l’importance de la foi et des valeurs religieuses dans la société congolaise, l’OSEC encourage le chef de l’État et l’ensemble de la nation à adopter cette vision dans l’intérêt de Dieu et du Congo.

Patient Lukusa

 

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