Ce mardi 05 novembre 2024, la route reliant Kananga à Kalamba Mbuji, au Kasaï-Central, a été le théâtre d'un tragique accident de circulation qui a coûté la vie à sept personnes, dont trois femmes. Ce tronçon, essentiel pour les échanges économiques entre la République démocratique du Congo et l’Angola, s’est de nouveau révélé dangereux pour ceux qui l’empruntent.
Survenu dans la localité de Mbulambula, en secteur de Miyaho, dans le territoire de Kazumba, l'incident a mis en lumière l'état précaire de cette route, bien que des travaux y aient été lancés, il y a plus de trois mois.
D'après les premières informations fournies par les autorités locales, le drame s’est produit lorsqu’un camion, circulant sur cette route accidentée, s'est renversé, entraînant dans son basculement la vie de plusieurs passagers.
« Il y a un camion provenant de Kananga qui s'est renversé au niveau du secteur de Miyaho, ayant causé les pertes en vie humaines dont le bilan est de 7 morts dont 3 femmes. J'ai déjà instruit le chef de secteur de pouvoir prendre des dispositions administratives et opérationnelles de l'inhumation de nos confrères et aussi, procéder à l'identification de leurs familles respectives. Nous déplorons l'état de routes, et nous demandons à la vigilance des usagers de cette route et les chauffeurs de pouvoir prendre avant que l'accident arrive, ils connaissent bien l'état de notre route, ils doivent prendre de disposition s'il faut faire descendre les gens, faire les pieds, traverser la zone de danger », a fait savoir à 7SUR7.CD, Jean Roger Tshitenge, administrateur du territoire de Kazumba.
Ce drame laisse des familles endeuillées, plongeant de nombreuses communautés dans la tristesse et le désarroi.
La route Kananga-Kalamba Mbuji n’est pas un simple axe routier : elle est l'artère principale du Kasaï-Central, reliant cette région enclavée à l’océan Atlantique par le port angolais de Lobitho. Ce corridor vital facilite les échanges commerciaux entre Congolais et Angolais, portant l’espoir de relancer une économie locale encore marquée par les difficultés.
Malgré l'importance stratégique de cette route, son état reste déplorable et expose les voyageurs à des risques incessants. Les récents travaux lancés par Alexis Gisaro, ministre des Infrastructures et Travaux Publics, avaient pourtant ravivé l’espoir des habitants de la région, lassés de voir des projets de réhabilitation trop souvent ajournés.
Alain Saveur Makoba