Le président de la République démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi, a lancé, ce mercredi 6 novembre 2024, les travaux des états généraux de la Justice. Ces assises se tiennent 9 ans après la première édition des états généraux tenus en 2015.
Dans son discours à cette occasion, le président de la Cour Constitutionnelle et président d'office du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM), Dieudonné Kamuleta, a demandé aux participants de commencer par une évaluation approfondie du niveau d'exécution des conclusions et recommandations des états généraux de 2015.
« Je voudrais souligner que les travaux de ces assises ne pourront se faire avec succès que si les participants commencent par faire une vraie évaluation des assises de 2015 et de leur niveau de mise en œuvre. J'émets le vœu que les travaux se déroulent en toute franchise avec toute la courtoisie nécessaire pour un véritable diagnostic afin de proposer des solutions concrètes, objectives et idoines, mettant en soubassement la considération de la dignité humaine. Je souhaite plein succès aux travaux des états généraux de la justice en RDC et je crois fermement que la grâce de Dieu les aidera », a-t-il déclaré.
Dieudonné Kamuleta a rappelé que ces travaux de 2015 avaient déboucher sur des conclusions et recommandations « riches » qui touchaient aux réformes structurelles et systémiques du système judiciaire congolais.
« Je tiens à rappeler qu'à l'initiative du ministère de la Justice, ils se sont tenus à Kinshasa, du 27 avril au 2 mai 2015, les états généraux de la justice en RDC. Les objectifs étaient, en son temps, de poser un diagnostic du fonctionnement de l'appareil judiciaire en RDC, d'évaluer des réformes déjà entreprises et de formuler des recommandations autour desdites réformes et des actions prioritaires à mettre en œuvre. De ces assises, 350 recommandations avaient été enregistrées, allant de l'indépendance du pouvoir judiciaire, à la lutte contre l'impunité, en passant par l'accès à la justice, la sécurité des investissements et la planification, la coordination et le financement des réformes de la justice », a-t-il souligné.
A en croire le numéro un de tous les magistrats de la RDC, les recommandations de ces assises étaient assorties des indications précises des autorités chargées de leur suivi et surtout des précisions de timing d'exécution selon qu'elles devraient être exécutées à court ou moyen terme.
En tant que président du Conseil Supérieur de la Magistrature, Dieudonné Kamuleta a tenu à rassurer de la disponibilité des magistrats aux présents travaux des états généraux et de leur détermination à participer dans les débats afin de proposer des remèdes efficaces aux maux dont soufre la justice congolaise.
« Je promets de me rassurer de la disponibilité des magistrats et de tout le personnel du secteur de la justice désignés pour ces assises pour un diagnostic sans complaisance des maux qui rongent les milieux de la justice afin de formuler des recommandations qui cadrent avec les vraies réalités du secteur et qui tiennent compte des attentes de la population », a-t-il souligné.
Avant de clore son propos, Dieudonné Kamuleta a tenu à féliciter le président de la République, magistrat suprême, Félix-Antoine Tshisekedi, pour les efforts déployés pour la restauration de la justice congolaise et l'instauration d'un véritable État de droit en RDC.
« Je tiens à adresser à son excellence, président de la République, chef de l'État et magistrat suprême, ma profonde gratitude, car depuis son accession au pouvoir, il fait de la question de l'accès à la justice une matière centrale de sa vision pour l'enracinement de l'État de droit. Une fois de plus, vous venez de manifester votre intérêt et total engagement pour la renaissance de la justice en RDC, par la convocation de présentes assises », a-t-il souligné.
Lancés ce 6 novembre, les états généraux de la justice vont se clôturer le 13 novembre prochain. Ils portent sur le thème : « Pourquoi la justice congolaise est-elle qualifiée de malade ? Quelle thérapie face à cette maladie ? ».
ODN