Guerre dans l’Est : Le Nord-Kivu compte désormais 2,5 millions de déplacés (OCHA)

Jeudi 21 novembre 2024 - 16:40
Image
Droits tiers

La province du Nord-Kivu compte désormais le plus grand nombre de personnes qui ont fui les combats en RDC, soit 2,5 millions d’après le Bureau des Nations-Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA).

Selon la même source, les familles déplacées qui réussissent à retrouver des terres à exploiter ou pour les communautés hôtes qui peuvent encore travailler leur terre, la présence de nombreux hommes armés entre les lieux d’habitation et les champs à cultiver a considérablement augmenté les cas d’agressions physiques, sexuelles, et les taxations illégales. 

A en croire le Comité International de la Croix Rouge (CRIR), les difficultés d’accès aux champs ont entraîné une hausse des prix des biens agricoles, désormais en partie importées des grandes villes de l’est et des pays voisins.  Les communautés ont de plus en plus de mal à subvenir à leurs besoins alimentaires et les cas de malnutrition qui ne cessent d’augmenter. Entre juillet et décembre 2024, il est estimé qu’environ 2,4 millions de personnes se trouvent dans une situation de crise (phase 3 de l'IPC) dans laquelle le manque d’accès à l’alimentation aura atteint des niveaux critiques.

Selon Myriam Favier, cheffe de Sous-Délégation du CICR dans le Nord-Kivu les familles qui habitent le Nord-Kivu sont confrontées à une insécurité alimentaire.

« Les familles confrontées à une insécurité alimentaire grave se trouvent là où les conflits prolongés, comme dans l’est de la RDC, rendent la production et l’acheminement de la nourriture extrêmement difficiles. A terme, l’effondrement de ces systèmes de production alimentaire finit par affaiblir les populations déjà vulnérables. Le respect du droit international humanitaire (DIH), essentiel pour la protection des civils lors de la planification et la conduite des hostilités, limite l’impact que les combats peuvent avoir sur la sécurité alimentaire des personnes en assurant, par exemple, l'accès aux champs et aux marchés, de même que l'accès des acteurs humanitaires aux communautés dans le besoin », explique t-elle.  
Les populations civiles sont  exposées à une situation qui combine violences armées et insécurité alimentaire alarmante, les équipes du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), en coopération avec la Croix-Rouge de la RDC, ont fourni une assistance alimentaire à plus de 112 600 personnes dans les zones affectées par les affrontements entre le 7 et le 29 octobre 2024.

Linda Lusonso