En ville de Kolwezi, chef-lieu de la province du Lualaba, des inspecteurs et contrôleurs ont pris part, durant deux jours, soit de vendredi 22 à samedi 23 novembre dernier, à un atelier de formation et de renforcement des capacités sur le travail décent, la protection sociale et les visites d'inspection avec des procédés efficaces et modernes ainsi que l'harmonisation des outils.
C'est Badada Innocent, représentant du ministre congolais de l'Emploi et travail, Ephraïm Makwakwa, qui a lancé ledit atelier.
Mis en œuvre grâce à l'appui financier et technique de l'agence belge de développement dénommée ENABEL, ce projet qui vise l'amélioration durable des conditions de vie des populations les plus vulnérables de la région, va appuyer l'Inspection générale du travail pour une période de 5 ans soit de 2022 et 2027.
« Ce projet a pour objectif principal l'amélioration durable des conditions de vie des populations les plus vulnérables en investissant dans le travail décent et la protection sociale afin de promouvoir un développement durable, inclusif et socioéconomique avec un focus sur les jeunes et les femmes évoluant dans le secteur informel et occupant les emplois précaires de ce pays (notamment dans les milieux tels que, NDLR) : Kinshasa, Haut-Katanga et Lualaba » a dit Nathalie Kabondo, représentante d'ENABEL.
Elle renseigne, en outre, que l'Inspection du travail et les inspections provinciales de Kinshasa, du Haut-Katanga et celle du Lualaba seront soutenues dans l'exercice de leur mission régalienne de contrôle et d'inspection par ce programme.
« Ce présent atelier est la suite des actions que nous avons déjà déclenchées et réalisées en soutien à l'inspection générale du travail, notamment le diagnostic organisationnel de l'inspection générale du travail qui a permis de déceler les axes sur lesquels orienter l'appui du projet, l'appui à la formation de 2000 inspecteurs et contrôleurs de travail, l'appui en équipements informatiques et (antennes) des bureaux pour la ville-province de Kinshasa dans les jours à venir, pour les directions provinciales de l'inspection du Haut-Katanga et du Lualaba (...) À ceci nous ajoutons le gigantesque projet de digitalisation de l'inspection avec le (testament) du portail numérique ainsi que la collecte des données électroniques et visites d'inspection. Et ce, dans le but de moderniser et rendre efficace la qualité de service de l'inspection générale du travail vis-à-vis de ses clients qui sont les acteurs du secteur privé et travailleurs des entreprises du secteur privé assujettis au Code du travail congolais », a renchéri Nathalie Kabondo.
Pour l'Inspecteur général du travail, cet atelier de formation permet à la République démocratique du Congo de se conformer aux normes indiquées par l'Organisation internationale du travail qui recommande à chaque pays membre de mettre en place un système d'inspection du travail moderne et efficace.
« Les visites d'inspection ne se feront plus par papier, mais par des tablettes numériques. C'est l'objectif de cet atelier. Même ceux qui ont les smartphones auront l'application. Cet atelier est la formation des formateurs. Vous êtes formés pour aller former ceux qui ne sont pas ici.
J'en appelle à la responsabilité des uns et des autres de changer des méthodes du travail, de s'imprégner de nouvelles méthodes qui seront apprises au cours de cet atelier pour que nous soyons une inspection moderne et efficace », a dit Jean-Paul Mbombo, inspecteur général du travail.
À cette occasion, des tablettes numériques ont été symboliquement remises aux participants à cet atelier de formation par l'émissaire du ministre de l'Emploi et du Travail.
Marcelo Mfumu