En collaboration avec des partenaires du secteur de l'environnement, le gouvernement congolais et l'UN Global compact, Vodacom Congo a organisé le 27 novembre 2024 à Kinshasa, la première conférence annuelle dédiée à la Gestion des déchets d'équipements électroniques et électriques (DEEE).
Pour Vodacom Congo qui précise que cette initiative est une première en République démocratique du Congo, elle vise à répondre aux défis pressants posés par les déchets électroniques et électriques, ainsi qu'à l’enjeu crucial qu’ils représentent pour les sociétés modernes.
Dans son allocution, la directrice générale adjointe de Vodacom Congo, Pamela Ilunga, a déclaré que depuis plusieurs années, la protection de la planète est au cœur de leur stratégie.
« Nous avons constamment œuvré, sensibilisé intensément à la protection de l’environnement, l’adoption des énergies vertes, la gestion des déchets et la sensibilisation de la jeunesse à la protection de notre patrimoine écologique tout en lançant des projets ambitieux visant à réduire notre impact carbone. L’organisation de cette conférence, témoigne de notre engagement profond à éveiller les consciences sur un sujet et à des enjeux de pollution », a-t-elle fait savoir.
Dans la foulée, Pamela Ilunga a souligné que les DEEE représentent un défi majeur pour la société moderne.
« En 2022, environ 62 millions de tonnes de déchets électroniques ont été produits dans le monde. Mais seulement 22,3% de ces déchets ont été collectés, et recyclés de manière formelle. Ces déchets contiennent non seulement des matériaux précieux qui peuvent être recyclés, mais aussi des substances très dangereuses qui si elles ne sont pas correctement traitées, peuvent avoir des effets dévastateurs sur notre environnement et surtout notre santé. Chez Vodacom Congo, nous avons pris des mesures concrètes pour aborder ce problème. Nous avons mis en place des programmes de collecte et de recyclage d’équipements et électronique usagers en partenariat avec des organisations locales et internationales », a-t-elle rassuré.
En outre, Pamela Ilunga a indiqué que l’objectif est de réduire l’impact environnemental des activités et de promouvoir une économie circulaire où les ressources sont réutilisées de manière responsable.
« Au regard de l’indicateur du genre, je tiens à préciser que ces initiatives de recyclage des DEEE sont conduites par une équipe complètement feminine au sein de Vodacom que nous avons affectueusement appelée des héroïnes de zéro déchets dont Mme Malu, Stella et Dodie. En outre, nous soutenons les initiatives des recherches et d’innovations visant à développer de nouveaux procédés de partenariat pour le traitement, et le recyclage des DEEE. Après une ferme assurance de la collaboration entre le secteur public et privé, qui est un levier puisant vers des solutions durables et pérennes, nous ne ménageons aucun effort pour assurer la représentativité du secteur des télécommunications », a dit la DGA de Vodacom Congo.
Par ailleurs, elle a soutenu que d’ici 2030, la production mondiale des DEEE pourrait atteindre 82 millions de tonnes.
« Ce qui soulève l’urgence d’améliorer nos infrastructures de recyclage et de récupération. Cependant, un projet aussi ambitieux ne peut être mené à bien si chacun travaillait (…) C’est pourquoi, nous avons jugé essentiel d’impliquer nos partenaires notamment le gouvernement, d’autres entreprises du secteur, les ONG et les institutions académiques de recherche scientifique afin d’entamer une réflection collective qui aboutira au partage d’expériences, à la mutualisation des ressources, et à l’adoption des actions concrètes pour un avenir plus vert », a conclu Pamela Ilunga.
Prenant la parole, le représentant de la ministre de l’environnement et développement durable, a affirmé que le Gouvernement dans son programme d’actions 2024-2028, a placé l’amélioration de la gouvernance environnementale et l’assainissement des villes comme étant une priorité.
« Depuis l’arrivée de la ministre d’Etat, en charge de l’environnement et développement durable, nous avons toujours placé l’assainissement comme étant le cheval de bataille de l’action du président (…) Le gouvernement de la République est prêt à pouvoir soutenir et accompagner les investissements qui vont dans ce sens là. C’est d’ailleurs dans ce cadre, que l’usine Kintoko a été inaugurée il y a 2 ans à Kingabwa, et qui a la capacité de pouvoir traiter 50 tonnes de déchets solides plastiques sur le 12.000 tonnes que produit Kinshasa. Donc, nous avons rejoins ce genre d’initiatives, et l’Etat Congolais est prêt à pouvoir les accompagner », a déclaré Wombi Tipe.
Signalons que les objectifs de cette conférence organisée par Vodacom Congo sont les suivants :
• Sensibiliser : Faire prendre conscience de l’importance de la gestion des déchets électroniques et électriques, tout en soulignant leurs impacts environnementaux et sanitaires ;
• Partager des solutions innovantes : Mettre en avant les technologies émergentes et les meilleures pratiques internationales pour un recyclage efficace ;
• Créer des partenariats durables : Encourager la collaboration entre les différents acteurs du secteur pour un échange continu d’expertise et de bonnes pratiques.
Pour Vodacom Congo, cette conférence marque une étape importante dans la création d’un réseau écoresponsable dédié à la gestion des déchets électroniques et électriques. Vodacom réaffirme son engagement à bâtir un avenir plus vert, axé sur la durabilité et la responsabilité environnementale.
Qu'est-ce que les DEEE ?
Les déchets d'équipements électriques et électroniques (DEEE) désignent tous les appareils électriques et électroniques qui ne sont plus utilisés ou qui sont hors d'usage.
Cela inclut une large gamme d'équipements, tels que :
• Les téléphones mobiles et les ordinateurs ;
• Les appareils électroménagers (réfrigérateurs, lave-linge, etc.) ;
• Les équipements de télécommunication (modems, routeurs, etc.) ;
• Les appareils de divertissement (téléviseurs, consoles de jeux, etc.)
Jephté Kitsita