Le gouvernement congolais intensifie ses efforts pour lutter contre le banditisme urbain à Kinshasa et dans les autres grandes villes du pays en annonçant l'opération Ndobo. Cette initiative vise à traquer les délinquants communément appelés "Kuluna" et à les mettre à la disposition de la justice.
Cette annonce a été faite ce vendredi 6 décembre 2024 par Jacquemain Shabani, vice-premier ministre de l'Intérieur, de Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, à l'issue d'une réunion avec notamment le commandement de la police nationale congolaise (PNC) et le gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba.
« Nous avons décidé avec le commandement général de la police de passer à l'étape supérieure. C'est ainsi qu'a été instituée l'opération Ndobo, qui consiste à ce que la police puisse maîtriser les fauteurs de troubles communément appelés Kuluna et à les mettre rapidement à la disposition de la justice, conformément aux instructions données par le chef de l'État, afin qu'ils soient jugés lors des audiences foraines qui vont s'organiser dans un cycle régulier, de manière à ce qu'ils soient condamnés et purgent leurs peines de façon régulière », a déclaré J. Shabani.
Selon le vice-premier ministre de l'Intérieur, cette action renforcera les capacités de la police dans la gestion de la criminalité urbaine.
« Cette opération sera dupliquée dans les grandes villes de la République, telles que Lubumbashi, Matadi, Kisangani, Mbandaka et Goma, qui subissent également ce phénomène de criminalité », a-t-il ajouté.
Lors de cette réunion, une autre question a été abordée : celle des embouteillages, notamment à Kinshasa. À ce sujet, J. Shabani a annoncé qu'une réunion ministérielle se tiendra dans les prochains jours pour envisager des solutions visant à améliorer la fluidité de la circulation dans la capitale et dans d'autres villes du pays.
Depuis octobre dernier, le gouvernement a décidé que les bandits urbains appréhendés à Kinshasa et dans d'autres villes soient jugés en procédure de flagrance à travers des audiences foraines.
Le ministre de la Justice, Constant Mutamba, a également affirmé que la peine de mort pourrait être appliquée à ceux qui seront condamnés.
Merveil Molo