Suite au refus de la délégation rwandaise de participer à la réunion prévue le dimanche 15 décembre à Luanda, en Angola, dans le cadre du processus de paix à l'Est de la RDC, Kinshasa exhorte la communauté internationale à prendre des sanctions contre le Rwanda.
Pour la RDC, ce refus est perçu comme une manœuvre délibérée visant à compromettre le processus de paix en cours.
« En introduisant cette condition de dernière minute, contraire aux discussions précédentes, le Rwanda démontre une fois de plus son soutien inconditionnel au M23, un groupe terroriste impliqué dans des violations graves des droits humains et dans des activités déstabilisatrices en République Démocratique du Congo », rapporte un communiqué de la Présidence de la RDC.
En conséquence, la RDC demande à la communauté internationale d'intervenir face à ce comportement du Rwanda, qui contribue à l'insécurité dans l'est du pays.
« […] La République démocratique du Congo appelle la communauté internationale à tirer les conséquences de cet échec et à agir avec fermeté face à l'attitude du Rwanda », souligne ledit communiqué.
Pour rappel, le président angolais, en tant que médiateur de l'Union africaine dans ce conflit, avait convoqué une tripartite (RDC-Rwanda-médiation angolaise) pour adopter un projet d'accord élaboré et négocié par les ministres des Affaires étrangères des trois pays. Ce projet prévoyait notamment la signature d'un plan opérationnel visant à assurer le retrait des forces rwandaises du territoire congolais et le désarmement des FDLR.
Lors de la réunion préparatoire qui s'est tenue le samedi 14 décembre, le Rwanda a introduit une nouvelle condition exigeant que la RDC négocie avec les rebelles du M23, ce qui n'a pas été accepté par la délégation congolaise.
« Ceci constitue un blocage délibéré et une entrave majeure aux efforts fournis pour faire aboutir le processus de Luanda initié par l'Union africaine et soutenu par le Conseil de sécurité des Nations unies depuis juillet 2022 », conclut la source.
Bienfait Luganywa