RDC : Le CNJ annonce que la jeunesse est favorable à l’avènement de la 4ᵉ République et propose la suppression des institutions budgétivores

Vendredi 20 décembre 2024 - 15:44
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La rencontre patriotique des jeunes, initiée par le Conseil National de la Jeunesse (CNJ), s'est clôturée le 19 décembre 2024 à Kinshasa. Durant trois jours, les jeunes ont réfléchi et échangé autour de la question centrale : "Que pense la jeunesse pour la construction d’une 4ᵉ République ?".

Plusieurs intervenants ont pris la parole durant ces assises, parmi lesquels le professeur et constitutionnaliste Daniel Mbau, sur "La constitution du 18 février 2006 et les mécanismes de son changement et révision".

Soulignant que la constitution est bien plus qu'un simple recueil d'articles juridiques, le Conseil national de la jeunesse estime qu’elle doit répondre aux aspirations idéologiques et philosophiques du peuple et s'adapter aux réalités de la société. 

« La constitution n'est pas simplement qu'un tas d'articles au service des juristes ou des constitutionnalistes. Au contraire, elle est l'âme, les tempéraments, l'agir et les habitudes d'un peuple. C'est ce qui nous constitue et nous construit. Elle doit, par conséquent, répondre aux aspirations idéologiques et philosophiques du peuple. Elle n'est pas immuable, encore moins une tente dressée pour le sommeil. Elle doit s'adapter aux besoins et aux réalités de la société », rapporte la déclaration lue par le président du Conseil national de la jeunesse, William Mukambila.

Après des échanges et des travaux en commissions, la quasi-totalité des délégués provinciaux, territoriaux, et des leaders des mouvements et des associations de jeunes venus de toutes les provinces de la RDC, ont opté pour des réformes institutionnelles, tout en saluant cette réforme constitutionnelle initiée par le chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi.

« Oui, la jeunesse congolaise est fondamentalement d'accord pour la construction d'une 4ᵉ République qui passe non pas par une simple révision de la constitution, mais plutôt par un véritable changement de cette dernière. En effet, 18 ans après la promulgation de la constitution du 18 février 2006, celle-ci a montré ses limites et ses faiblesses, devenant inadaptée aux réalités et aux enjeux de notre époque », lit-on dans cette même déclaration.

Par ailleurs, cette jeunesse s'est engagée à contribuer activement à ce processus pour une meilleure société, en formulant quelques propositions sur la réforme institutionnelle et l'instauration du régime présidentiel, notamment :

- La suppression de certaines institutions budgétivores, notamment les Assemblées provinciales, le Sénat ;

- La suppression de certaines institutions d'appui à la démocratie, telles que le Conseil Économique et social, le Conseil National de suivi des accords, ainsi que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) avec transfert de l'organisation des élections au ministère de l'Intérieur ;

- Adoption d'un exécutif monocéphale.

Grâce Kenye