Rage canine : près de 500 cas dont 8 décès de morsure enregistrés depuis janvier à Lubumbashi

Vendredi 27 décembre 2024 - 18:11
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Avec plus de 400 cas de morsures recensés depuis janvier jusqu'à décembre 2024, la rage canine est une menace réelle pour la santé publique. C’est l’alerte lancée par le docteur Marc Ngoie, expert en santé animale, face à une situation qui touche durement la ville de Lubumbashi dans la province du Haut-Katanga.

Dans une interview à 7SUR7.CD ce vendredi 27 décembre 2024, le docteur Marc Ngoie renseigne qu'au total, 476 cas de morsures ont été signalés dans les services de santé, et huit vies, dont plusieurs enfants, ont déjà été fauchées par cette maladie mortelle.

Il indique que la ville de Lubumbashi est l'épicentre de cette situation. Outre les morsures, huit décès ont été officiellement confirmés, témoignant de la gravité de l’épidémie.

« Vous devez comprendre que depuis la première semaine épidémiologique, soit depuis janvier jusqu'à ce jour, nous avons au moins 476 cas de morsures de chiens. Nous avons perdu huit personnes, dont des enfants. Ce sont des décès évitables si nous avions les moyens nécessaires», a-t-il expliqué.

Les communes les plus affectées par cette crise sont Lubumbashi, particulièrement sa zone annexe, et Kampemba. Ces zones, où la prolifération de chiens errants est particulièrement élevée, enregistrent le plus grand nombre de morsures.

« La commune de Lubumbashi est la plus touchée, suivie de Kampemba. C’est là que nous observons le plus de cas de morsures par des chiens enragés. », a-t-il remarqué.

L’abondance de chiens errants dans ces communes est un facteur clé de la propagation de la rage.

Face à cette crise, le docteur Ngoie propose deux actions majeures dont une campagne massive de vaccination canine et l'élimination des chiens errants.

« Pour réduire les morsures et prévenir la rage, la première étape est d’organiser une vaccination de masse chez les chiens. Les chiens errants représentent une menace directe. Une campagne pour les éliminer pourrait réduire significativement le fléau. », a-t-il conclu.

Ces solutions, bien que radicales, sont nécessaires pour protéger les habitants de Lubumbashi. En 2023, plus de 260 cas de personnes ont été mordues par les chiens et 13 décès notifiés dans le Haut-Katanga.

Patient Lukusa, à Lubumbashi