Le procès en appel sur l'affaire de tentative de coup d'État en RDC est au dernier virage. Dans son réquisitoire prononcé ce vendredi 10 janvier 2025, l'officier du ministère public, le Colonel Parfait Mbutamutu Awirande, a demandé à la Cour militaire de Kinshasa/Gombe de confirmer l'œuvre du premier juge qui a prononcé la peine de mort à l'égard de tous les prévenus qui ont interjeté appel.
Il a estimé que tous les prévenus, sans exception aucune, ont délibérément adhéré au mouvement terroriste New Zaïre que dirigeait Christian Malanga et et ont librement consenti à mener ce putsch contre les institutions établies en RDC.
"Vous direz en définitive les appels introduits par les 37 prévenus recevables quant à la forme, parce qu'introduits dans le délai prévu par l'article 278 du Code judiciaire militaire. Mais vous les direz purement et simplement non fondés.Vous confirmerez l'œuvre du premier juge en toutes ses dispositions, sous réserve de ce qui vient d'être donné par les conclusions des parties civiles ", a-t-il déclaré.
L'organe de la loi a, par la même occasion, demandé à la Cour militaire de déclarer fondé son appel et de faire application de la peine de mort prononcée par le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe à l'égard de 37 prévenus.
" Vous direz , l'appel interjeté par le ministère public est recevable quant à la forme, puisque introduit dans le délai et dans les formes prévues par la loi. Vous le direz amplement fondé et vous confirmerez l'œuvre du premier juge dans toutes ses dispositions. En agissant de la sorte, vous aurez fait justice", a indiqué le ministère public.
Selon lui, aucun prévenu n'a connu une contrainte irrésistible de la part de Christian Malanga. Ils avaient tous librement consenti d'adhérer au mouvement New Zaïre et d'attaquer la République.
"Il n'y a pas eu de contrainte morale irrésistible. Il suffit de prendre en considération l'euphorie généralisée observée durant l'opération dans le chef de tous les assaillants pour s'en rendre compte. Tous les prévenus avaient adhéré de manière volontaire et consciente", a souligné le ministère public.
S'agissant du sujet Belgo-congolais, Jean-Jacques Wondo, le ministère public a affirmé que même s'il n'était pas sur le terrain lors des opérations, il n'en demeure pas moins un pion majeur de ce putsch manqué. Il a soutenu que JJ Wondo était bel et bien en contact avec Christian Malanga à travers le nommé Malusha.
Rappelons que dans son verdict rendu le 13 septembre 2024, le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe a condamné les 37 prévenus à la peine de mort. Ils étaient au total au nombre de 51 dont 14 ont été acquittés.
Ces personnes avaient été arrêtées après le coup d'État manqué de la nuit du 18 au 19 mai 2024 au Palais de la nation, après que les assaillants ont attaqué la résidence de Vital Kamerhe alors ministre de l'Économie nationale.
ODN