La plupart des chauffeurs des transports en commun (taxis et taxis bus) ne se sont pas présentés à leurs postes de travail ce lundi 13 janvier 2025 à Kinshasa. Ils ont observé un mouvement de grève pour exprimer leur désaccord quant à la nouvelle grille tarifaire publiée par le gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba Lubaki, le 07 janvier dernier.
Selon le mandataire national de l’Association des chauffeurs du Congo (ACCO) et membre de la commission tarifaire, Henry Lisumbu, cette situation est causée par la non-vulgarisation de la nouvelle grille de tarification et le manque d’une forte sensibilisation.
« La situation qui a prévalu aujourd’hui, c’est suite à la déclaration provinciale qui a déclaré que les chauffeurs qui ne respecteraient pas la grille tarifaire signée par le gouverneur de la ville seront arrêtés. Le gouverneur de la ville a pris toutes les dispositions en injectant sur les artères de Kinshasa les policiers quant à ce. Les chauffeurs n’ayant pas été fortement sensibilisés et la grille tarifaire non vulgarisée, c’est ce qui est à la base de tout ce que nous sommes en train de vivre depuis ce matin dans la ville de Kinshasa », a-t-il dit dans une interview accordée à 7SUR7.CD ce même lundi.
Il souligne que les chauffeurs n’ont pas travaillé pour échapper aux tracasseries souvent causées par la présence de la police routière.
« Les chauffeurs refusent d’être maltraités ; lorsque les autorités envoient la police sur le terrain, c’est la tracasserie qui commence et les chauffeurs ont déserté la rue », a-t-il dit.
En outre, il appelle le gouvernement provincial à mettre en place des préalables permettant de sensibiliser les conducteurs et de réguler la question des embouteillages.
« Quant à moi, ce que je demande à l’autorité, ce sont les préalables que nous avons relevés lorsque nous étions en commission, et c’est notamment les embouteillages et éventuellement la sensibilisation de la nouvelle grille tarifaire, ce qui n’a pas été fait. Les embouteillages sont récurrents et c’est ça qui ne permet pas aux chauffeurs de travailler correctement en respectant scrupuleusement la nouvelle grille tarifaire. Il faudrait que le gouverneur puisse gérer la situation en profondeur en tenant compte de tous les paramètres pour que prochainement de telles scènes ne se reproduisent pas », a déclaré le mandataire national de l’ACCO.
Pour rappel, le gouvernement provincial avait, lors de la publication de la nouvelle grille tarifaire, mis en place des règles et prévu des sanctions devant faire respecter ladite tarification. Parmi lesquelles : l’interdiction aux chauffeurs de recourir à la segmentation des trajets, communément appelée « demi-terrain ».
Grâce Kenye