La communauté Kuba du groupement Bolempo de Mweka dans la province du Kasaï, et celle de Lulua du groupement Bena-Milombe de Demba au Kasaï-central, qui se disputaient la cité ferroviaire de Bakwakenge, ont signé un acte de paix et de renonciation définitive aux actes de violence, sous la médiation du Haut commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés, en partenariat avec la fondation Kadima.
Cet acte a été présenté et remis aux gouverneurs de deux provinces (Kasaï et Kasaï-central).
Les autorités traditionnelles et politiques de ces deux groupements voisins ont pris l'engagement de ne plus recourir ni inciter la population à la violence, mais plutôt privilégier les voies pacifiques pour régler leurs différends.
Ils ont également pris l'engagement de s'abstenir de tout discours de haine, de division et de discrimination, mais de promouvoir l'entente et l'acceptation mutuelle.
Ces notables ont décidé de laisser aux autorités nationales et provinciales, l'initiative pour toutes questions relatives aux limites des entités administratives en vertu des prérogatives qui leurs sont reconnues par la loi. Et de rappeller aux autorités nationales et provinciales à s'atteler à vider toutes les questions restées en suspens en rapport avec les recommandations du forum de paix de Kananga de 2020, notamment, la mise en place rapide du cadre permanent de concertation et d'échange entre les provinces du Kasaï et Kasaï-central, les territoires de Mweka et de Demba et le groupement Bolempo et Bena-Milombe.
Il sied de noter que les groupements Bolempo de Mweka dans la province du Kasaï et Bena-Milombe de Demba dans la province du Kasaï-central, se disputent depuis des années la paternité de la cité ferroviaire de Bakwakenge.
Ce conflit a occasionné des déplacements de la population locale et l'arrestation par les services de sécurité, de certains présumés auteurs et semeurs de trouble.
Fabien Ngueshe, à Tshikapa