
Après le gouvernement, c'est au tour des Forces armées de la République démocratique du Congo de démentir les allégations selon lesquelles une chasse à l'hômme serait lancée contre les officiers de l'espace swahiliphone à la suite de l'occupation de la partie Est du pays par les Forces rwandaises et le M23/AFC.
Son porte-parole a, au cours du briefing presse mardi, dénoncé un « faux » débat visant, selon lui, à distraire l'armée et, par conséquent, semer la division en son sein.
« En réalité, c’est un faux débat . Chacun est venu dans l’armée en tant que volontaire, chacun pose les actes à titre individuel. Lorsque ces actes vont en l’encontre de la loi, l’autorité sanctionne individuellement les contrevenants. On ne peut pas venir nous parler des officiers swahiliphones qui sont ciblés, non ! », a déclaré le général Sylvain Ekenge.
Il a, par ailleurs, tenu à souligner qu'il n'y a pas que des officiers de cet espace linguistique qui ont été arrêtés.
« Il y a aussi des officiers généraux d’autres espaces linguistiques qui sont aujourd’hui aux arrêts. Donc, quand vous parlez des officiers swahiliphones qui sont ciblés par l’armée, celui qui les arrête est de quel espace ? Le général Jules Banza, chef d’état-major, est de cet espace-là. Son prédécesseur était de quel espace ? Le prédécesseur de son prédécesseur était de quel espace ? On est en train de conduire un faux débat surtout pour distraire l’armée et entraîner la division en son sein », a soutenu le porte-parole des FARDC.
Le général Sylvain a profité de cette tribune, aux côtés du ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, pour exhorter les professionnels des médias à barrer la route à cette campagne de stigmatisation.
« Donc, il faudrait que vous, en tant que communicateurs, puissiez évoquer les qualités de l’officier pour que vous ayez une idée sur ce que nous sommes. On n’est pas officier parce qu’on porte la tenue, l’officier, c’est un état et cet état ne peut pas corrompre sa fonction et ne peut pas trahir ce qu’on est, on est contraint de servir la patrie jusqu’au sacrifice suprême », a-t-il exhorté.
Le gouvernement, via son porte-parole, a aussi démenti, lundi dernier, lors d'un autre briefing presse, ces allégations. Patrick Muyaya a également dénoncé une « volonté délibérée de semer la division » entre Congolais.
Prince Mayiro